Stereophonics : Un retour fracassant et inspiré

Stereophonics nous revient avec un nouveau batteur et un huitième album.

 

sterophonics

 

L’art de surprendre. Après vingt ans de carrière, on pensait Stereophonics incapable de relever le défi, contraint de se morfondre à contempler les nouvelles têtes d’affiche leur voler la vedette. Et quelle injustice cela aurait été après avoir écouté à maintes reprises, pour ne pas dire en boucle, cette pépite d’album qu’est Graffiti On The Train, huitième opus de la formation galloise. Cette dernière, qui naquit au début des années 90 pour se lancer à la fin du règne britpop replonge dans ses origines tout en expérimentant dans les travers du rock progressif et indie. Ce renouveau, c’est le batteur Jamie Morrison (ex-Noisettes) qui l’incarne, lui qui reprend le flambeau laissé par Javier Weyler 7 sept mois avant la sortie du nouvel opus.

 

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Graffiti On The Train, qui arrive quatre ans après Keep Calm et Carry On, voit le frontman Kelly Jones renouer avec ses textes romantiques, sa mélancolie teintée de romantisme et les mélodies enivrantes. Si cet album est aussi plaisant à écouter, c’est parce qu’il offre 10 pistes toutes différentes, chacune représentant un voyage musical. Avec la force du métier et l’expérience, Stereophonics nous montre toute une palette à la largeur très appréciable. L’alternatif a laissé un peu plus de place au progressif, comme sur « Violons and Tambourines », qui derrière la douce mélodie aux violons et textes noires, offre un crescendo jouissif qui lorgne vers le style soigné d’Archive. Un constat que partagera « We Share The Same Sun », premier titre de l’album et parfaite ouverture. La guitare décomplexée, criarde, Kelly Jones l’utilisera à merveille lorsqu’il n’est pas en train de la marier à sa voix éraillée plus pertinente que jamais. « Graffiti On The Train », qui donne le titre à cet album, l’incarne parfaitement. La noirceur urbaine dans une mélodie solaire, absolument enivrante, évoque les utopies, la destruction. L’émotion y est quant à elle constamment présente et nous prend aux tripes. Second titre de la tracklist, « Graffiti On The Train » est un sacré bijou !

 

 

Lorsque Stereophonics ne joue pas la carte progressive, c’est vers la britpop qu’il revient sans jamais être bercé par les groupes phares qui l’ont incarné. Les Gallois se détachent et imposent leur patte comme sur « Roll The Dice » quand ils n’errent pas dans l’indie électrique de « In A Moment ». Dans cet opus intimiste et complètement personnel, Kelly Jones se met à nu, joue avec la poésie, et convie même sa girlfriend Jakki Healy sur « Take Me », dont l’insouciante voix offre un titre incandescent et inattendu. La superbe balade un brin fataliste (« No-one’s perfect »), le rock nerveux (« Catacomb »), la FM (« Indian Summer ») ou bien la délicieuse aparté saloonesque habité par les sentiments bafoués et les larmes (« Been Caught Cheating ») viendront parachever ce superbe album qui sans aucun doute possible, a déjà marqué cette année 2013.

 

 

Sterophonics en tournée :

 

  • 7 juin, Rock im Park / Rock am Ring 2013, Allemagne
  • 13 juin, Komplex, Zurich, Suisse
  • 6 juillet, Rock Werchter 2013, Belgique
  • 7 juillet, Main Square Festival 2013, Arras
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