Beady Eye : Que vaut leur 2nd album ?

Après l’essai Different Gear, Still Speeding, Beady Eye nous revient avec BE. Verdict.

 

beady eye

 

Difficile de ne pas pleurer la mort d’Oasis depuis leur séparation à Rock en Seine en août 2009. Surtout lorsque l’on croise les deux albums des frères Liam et Noel, l’un avec Beady Eye (Oasis sans Noel donc) et le second avec ses High Flying Birds. Si les deux opus sont clairement de différentes factures – et que ma préférence va nettement au grand frère Noel – on ne pouvait s’empêcher de voir les fantômes d’Oasis derrière un coup de gratte anodin. Avec BE, les britanniques de Beady Eye, toujours emmenés par leur controversé frontman, ont voulu passer à autre chose, se détacher des sonorités originelles, pour errer dans les voies impénétrables du rock, loin de la britpop.

 

beady eye BE

 

Alors ce changement, que vaut-il ? Si tant est qu’il existe – parce qu’on en doute au moins sur la moitié de l’exercice -, pas grand-chose. Liam Gallagher et ses acolytes ont livré un opus aux sons variés, c’est un fait, sans pour autant signer un travail d’où ressortirait d’emblée un titre plus qu’un autre. La nouveauté serait par exemple de varier les plaisirs à chaque changement de piste, sans laisser l’ombre d’une continuité. Ca serait également de faire baisser le nombre de riffs (« Face The Crown », le premier riff, arrive en troisième piste) pour faire la part-belle aux cuivres (la grandiloquente « Flick on the Finger », « Second Bite on the Apple ») ou même de voir apparaître quelques mélodies enivrantes vers la fin de la galette (« Ballroom », « Start a New ») alors que « Shine a light » se veut répondre à la touche psychédélique que s’est donnée le groupe lors du premier opus, histoire de montrer qu’on ne les a pas perdu en route. Tout comme « Start a New », qui appelle à créer une nouvelle histoire.

 

 

Mais la nouvelle histoire, il faut fouiller pour la trouver. Et si BE doit être une introduction, elle reste très légère et succincte. Dans « Don’t brother me », avec de l’amour (une mélodie touchante, c’est rare) et aussi quelques petites saletés habilement glissées, Liam évoque son frère Noel dans cette relation houleuse qui oppose les deux sulfureux bro du rock anglais. « C’est un peu contradictoire, nous dit-il, mais il y a aussi beaucoup d’amour et quelques tacles que je trouve drôles« . Il l’adore tellement cette chanson qu’elle dure 7 minutes. On n’en sort pas indemne. Mais ceci ne fera pas oublier les errances vocales d’un leader qui n’a toujours pas fait du chant une spécialité comme sur un « Soon Come Tomorrow », qui par la présence de la guitare sèche rappelle les inspirations mélodieuses d’un certain Noel Gallagher au temps d’Oasis, montrant que Liam n’a pas fait le deuil de son groupe d’origine.

 

Pour se délecter de BE, il faudra attendre le 10 juin. Et sinon, il sort quand ce second opus de Noel Gallagher’s High Flying Birds ?

 

LA NOTE : 6 / 10

No Comments

Post A Comment