Florrie fait sa diva au Nouveau Casino

En véritable meneuse de revue, Florrie a joué de son corps et de sa voix pour enflammer le public français.

 

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55 minutes chrono, pas une de plus, pas une de moins. C’était le temps pour la Cendrillon des temps modernes, Florrie pour transformer le Nouveau Casino en temple de la Dance. Le public bienveillant et discipliné lui a pardonné en un quart de seconde son heure de retard dès les premières notes de « Begging Me » à sa gratte assourdissante. Oui, oui, sa gratte. La poupée blonde électro se révèle presque rock star sur scène lors de « Stupid Boy ». Pantalon de cuir et cheveux lâchés à la sauvage, la chanteuse ne fait pas la coquette. Et ce ne sont pas les musiciens qui vont s’en plaindre. Plutôt discrets mais totalement à leur place, les guitaristes et la claviériste affichent, eux-aussi, les couleurs du rock sur leurs t shirts Joy Division et The Doors. La mannequin tient tellement bien la cadence à la guitare rouge qu’un sentiment de regret naît dans les cœurs quand elle délaisse l’instrument pour le micro. Pas désarmée pour un sou, la « brindille » empoigne le micro à pied pour saluer le public parisien … dans la langue de Molière. Avec un charmant « bonjour Paris » au délicieux accent britannique, la jeune interprète embraye sur « Shot You Down »avec une danse assez personnelle.Croisant ses longues jambes sur les accords du synthétiseur et battant le rythme avec les épaules, la chanteuse mutine encourage la foule à l’imiter, levant le poing à tout bout de champ, comme un DJ en plein mix mais …avec un micro.

 

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Il n’en faut pas plus pour que la fosse réponde spontanément à cet appel à la révolution dansante, aux mélodies entêtantes un brin faciles. Car avec ces chansons très très très répétitives, il est très très très facile de se trémousser sur le sol sombre synthétique, c’est sans doute ça l’efficacité. Afin d’illuminer encore plus la soirée, l’interprète de 25 ans s’essaie à la ballade sur « Galaxies », pas forcément réussie et un peu trop haut perchée pour elle, ou le rock sixties funky sur « Summer Nights » avec brio cette fois-ci puis retombe facilement dans les bras de l’Euro Dance et dans ses premières amours pour la batterie. Se défoulant sur son instrument de prédilection et tournant sur elle-même, la toupie enchantée, s’amuse sur scène comme une petite majorette junior de Bristol sur « Looking For Love ». Visiblement très fière de son coup de folie rythmique, Florrie, véritable paon faisant la roue, range ses 3 baguettes à l’arrière de son pantalon mais n’en range pas pour autant son énergie. Sautant dans tous les sens, Miss Arnold s’installe dans des gestes amples et totalement théâtraux. Fronçant les sourcils aux moments dramatiques, la chanteuse n’hésite jamais à se caresser lentement les cheveux paille avant de tendre ses longs bras à la foule.

 

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La Dalida électro aux petits trémolos atypiques mais adorables dans la voix s’étonne alors de sa propre énergie dans un « il fait chaud non ? » face à un public chauffé à blanc. Cette « Loreen » anglaise continue d’éclairer tout le Nouveau Casino et transforme les lustres scintillants en boules à facettes sur « Give Me Your Love ». Quitte à donner, autant donner au public ce qu’il veut. Quand elle revient  pour son rappel, certains se croient tellement en boîte de nuit qu’ils réclament à grands cris la chanson que devrait passer leur DJ vocal favori ! Joueuse, Florrie laisse traîner le suspense avant d’annoncer son premier succès « Call 911 » à la foule hurlante adepte du strass. Nina Ricci peut aller se rhabiller, les gouttes dorées et girly qu’elle avait fait couler dans la voix de son ancienne égérie ont apparemment disparu, elle joue, à présent, de l’électro rock comme une grande.

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