A la découverte de : The Cornerstones

Quintette rock tiré d’un Londres ouvrier, les Cornerstones trouvent enfin la voie du succès après 10 ans de labeur.

 

the cornerstones

 

Ils sont cinq, se nomment Richard Ruth (chant, guitare), Danny Bennion (guitare , choeurs), Paul Eaton (basse , choeurs), Glenn Perryman (claviers, choeurs) et Ben Townshend (batterie), formant The Cornertones. Le nom, relativement commun et à ne pas confondre avec une formation reggae, n’a pas encore franchi la Manche. Pourtant, à Londres, les piliers se sont forgés un nom.

 

Tiré des quartiers de la classe ouvrière de Londres, cachés dans l’arrière-pays d’Heathrow – ils aiment dire qu’ils viennent de « près de l’aéroport » pour ne pas dire que la ville en question se nomme Uxbridge – The Cornerstones naquit en 2001. Qui a dit récent ? Les cinq acolytes mettront du temps à se trouver, former une entité, la faute aux rigueurs de la vie, aux envies des uns et des autres. Richard, informaticien, et Danny, carreleur, se connaissent depuis longtemps lorsqu’ils rencontrent le peintre-décorateur Ben. Glenn, graphiste et fils de Steve Perryman (icône des Spurs de Tottenham) et l’acteur Paul débarqueront ensuite. Autant dire que l’ensemble est plus qu’hétéroclite. Malgré ces divers horizons, aucune prétention ni désir d’être « fashionable ».

 

En allant cherchant autant chez les Beatles que Neil Young, The Cornerstones joue une musique profonde, une pop lancinante, parfois douce ou virulente. En 2009, c’est sur la toile que le groupe se fait remarque avec Sharpest Tool In The Box. Avec simplicité, le groupe joue dans l’émotion, la mélodie pop so bristish d’In The Sun, morceau publié la même année, fait mouche.

 

SHARPEST TOOL IN THE BOX from The Cornerstones on Myspace.

 

IN THE SUN from The Cornerstones on Myspace.

 

Après avoir réuni leurs morceaux sur une galette (Begin To End), The Cornestones sort actuellement outre Manche leur premier album, Stand In Line. Le son y est encore plus mature, serein. Smack Me In The Face en est une bonne introduction, alliance parfaite entre une guitare séduisante, un piano touchant, et une rythmique aux percus entraînante. L’intro jouissive de This Is How It Ends fait écho à cette guitare décomplexée qui habitera le morceau, parfaitement équilibré par une voix de tête fort intéressante.

 

 

 

Avec The Cornerstones, on est donc loin du formatage. Ils rappellent ces groupes issus d’une classe moyenne qui flirte trop souvent avec la crise, ces jeunes qui fuyaient le désespoir en se réfugiant dans la musique, que ce soit aux docks de Liverpool dans les années 50, ou dans les années 80 durant la grève des mineurs britanniques. Ces cinq-là portent cet héritage en eux.

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