[PHOTOS] The Computers @ Trabendo, Paris

Comment mettre le feu à une première partie en 30 minutes…

Dès le départ, ça sonne fort. Les guitares à la main, le clavier claquant sous les doigts, les baguettes tonnant sur les perçus, les Computers se sont mis en » mode on » dès leur arrivée sur scène. Dans le décor emprunté à leurs « potes » dont ils assurent la première partie, The Heavy, les 5 jeunes bien sous tout rapport se métamorphosent en punk aux costumes rutilants en jouant leur rock daté mais barré. Et le « No Future » à la Jerry Lee Lewis est bien mis en avant par le chanteur de la team, Alex Kershaw. Le garçon ne sait pas tellement tenir en place sur scène! Après un « Bring Me the Head of A Hipster », le leader fou furieux, battant le rythme à coup de crachats, part à la conquête de la salle … au sens propre du terme. Des  amplis latéraux, sautant sur ceux du devant de scène,puis bondissant  sur les derniers près des coulisses,,  surplombant dangereusement le claviériste, l’excentrique guitariste joue à « chanteur perché » même si cela implique de trébucher plusieurs fois dans la fosse. Entre « Love Triangles, Hate Squares » et « C.R.U.E.L » tourné à Paris, « city of love », le chanteur lance un « je veux sentir de l’amour » auquel la foule gigotante ne peut que rire. Mais le musicien joint le geste au verbe et se rue dans la fosse pour improviser du rock presque acrobatique avec des spectateurs surpris et constituer des couples éphémères sur « Mr Saturday Night ». Le public joue le jeu … le temps du morceau. Ce qui n’est pas au goût des 5 surexcités, le claviériste et le guitariste espèrent bien que l’invité surprise de la nuit va aider à réchauffer durablement l’ambiance. Le batteur de The Heavy encourage les hourras qui ne  suffisent pas à couvrir la folie du groupe.

Debout sur ses musiciens, Alex Kershaw annonce solennellement « si vous vous demandez quand est ce que c’est le pogo, et ben c’est maintenant ! » Traçant une ligne imaginaire dans la salle, il hurle dans le micro « et maintenant, vous allez vous aimer » avant d’ajouter « croyez pas qu’on fait ça pour se divertir mais c’est pour vous les gars ! » Le choc entre les deux parties de la salle est frontal, un peu comme la pagaille maîtrisée pendant les concerts de leurs potes des Subways. C’est dans la cohue que la formation enchaîne deux courtes reprises de Surfing Bird et de When a Man loves a Woman. Le quart d’heure romantique est enclenché et les briquets se lèvent les uns après les autres pendant que le chanteur clame « Call On You ! » du fond de la salle. Chacun ayant regagné sa place, le groupe réclame une chorale tonique sur son tube « Music is Dead ». La musique est morte mais le punk vintage apparemment non.

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