La Découverte du Dimanche : Hozier

Direction l’Irlande pour cette nouvelle découverte prénommée Hozier. Le jeune homme avait fait le buzz avec le clip de Take Me To Church.

 

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« I was born sick, but I love it / Command me to be well / Amen ». Les paroles de Take Me To Church se suffisaient à elles-mêmes. Teintées de désillusions et de rages, elles visaient directement les discriminations répressives incessantes contre les gays. Le morceau pointait notamment du doigt cette vague de lois anti-LGBT qui avaient frappé la Russie à l’été 2013.

 

C’est en juillet 2013 que sort d’ailleurs le premier EP de Hozier, chanteur signé chez Island UK. Derrière cette voix emplie d’onirisme, se cache Andrew Hozier-Byrne, un songwriter dont on ne sait que peu de choses, si ce n’est qu’il est né le jour de la Saint-Patrick (un 17 mars), qu’il a bercé très tôt dans le rythm’n’blues, la soul ou encore le jazz. Dès l’âge de 15 ans, il entre dans un groupe, joue de la soul et se lance tout seul dans l’apprentissage du piano et de la guitare. En étudiant la musique au Trinity College, il intègre le Trinity Orchestra avant de se lancer, durant ces quatre dernières années, dans une carrière solo. Le jeune homme est ambitieux, loin des conventions, et veut trouver sa propre voix (voie), cette identité musicale qu’il pourrait envier à Stevie Wonder par exemple.

En juillet 2013, Hozier met sur Bandcamp son premier EP, intitulé Take Me To Church. Le single éponyme fera, à la fin septembre, l’objet d’une vidéo d’un élégant noir et blanc où deux homosexuels amoureux doivent affronter la communauté et les attaques homophobes venues de cette dernière lorsque leur amour éclate au grand jour. Le piano, subtil, la voix, fabuleuse, nous emmène sur des terrains à la fois classiques et audacieux. L’envolée lyrique du refrain, passionnée, fait mouche très rapidement.

 

 

Les trois autres morceaux sont différents. Angel of Small Death & The Codeine Scene croise les influences gospel avec un blues efficace, quand Like Real People Do nous emmène sur des terrains plus lancinants, en acoustique. Cherry Wine vient parfaire l’ensemble avec une émotion brute et évidente dès les premiers accords, là encore très simples quand la voix fait la différence et navigue entre les mélodies et les gazouillis printaniers d’oiseaux en fond. Le tout mixé par Rob Kirwan (Depeche Mode, PJ Harvey) à Dublin, et vous obtenez l’une des belles promesses des années à venir.

 

 

Nul doute que ce garçon, déniché en France par la Maison Barclay, saura vous emporter et vous convaincre. On n’attend plus que sa venue en France pour se laisser aller…

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