Review : Patterns – Waking Lines

Le cité rock de Manchester voit les jeunes Anglais de Patterns et leur shoegaze psychédélique à l’affiche du premier album prometteur de l’année.

 

Patterns Waking Lines

 

Après Money et Pins l’an dernier, c’est au tour d’un autre groupe d’indie pop tout droit venu de Manchester de sortir son premier opus. Patterns, révélé fin 2011 avec le doucement noisy Induction, sort enfin son premier album, Waking Lines. Le quatuor, composé d’Alex Hillhouse, Laurence Radford, Ciaran McAuley, Jamie Lynch, Patterns (deux gars de Londres, deux gars du Wirral), est un ovni insaisissable mais qui invite au voyage au carrefour des genres, à l’instar de l’artwork de Waking Lines.

 

 

Electronique, shoegaze, indie pop, rock, le tout avec une harmonie vocale et l’homogénéité d’un mélange assurément planant. Dès l’introduction de This Haze qui n’est pas sans rappeler Alt-J, Patterns place son auditeur dans les meilleures conditions. Waking Lines se laissera écouter, entre ses tendances électro pop enivrantes, et cette guitare décomplexée et rythmée que l’on retrouve notamment chez Two Door Cinema Club tant Waking Lines (le titre), le refrain évident de Face Marks ou encore l’excellent Blood, y font penser. Mais Patterns remue également des influences du passé, en lorgnant notamment vers la dream-pop des Cocteau Twins, notamment avec le morceau final, Climbing Out, pour une dimension aérienne. Que ce soit les harmonies vocales fonctionnant à merveille sur Broken Trains ou les rythmes indie pop d’Induction, Patterns se cherche une identité que Waking Lines n’a pas trouvé, mais commencé à bâtir.

 

 

En somme, Waking Lines veut surtout répondre à un credo que le groupe s’était fixé après s’être rencontré à l’université de Manchester : « aller n’importe où nos pensées veulent aller« . Quitte à produire un album qui semble éloigné de ce que le public pouvait attendre après Blood et Induction. Expérimental, comme Animal Collective de l’autre côté de l’Atlantique, mais tout aussi proche du rock mancunien qu’ont longtemps incarné les Smiths (Our Ego, derrière les guitares TDCC), il faudra suivre dans le futur ces quatre gars de Patterns.

 

LA NOTE : 6,5 / 10

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