Beady Eye au Bataclan : messe rock’n’roll

La bande des ex-Oasis, sans Noel, malgré un set court, a séduit sans peine la salle parisienne.

BeadyEye

Ce 27 février, un grand nombre de fans font le déplacement pour accueillir leurs idoles (enfin, surtout, pour la plupart d’entre-eux, leur idole : Liam) et les voir se produire sur la scène du Bataclan. Ce concert ressemble donc à un grand rassemblement de parkas et de maillots de Manchester City, tous partagent la même culture, directement importée d’outre-manche, où le rock anglais est chose sacrée. Atmosphère très British par conséquent au moment de passer les portes du Bataclan, où le 3e frère Gallagher (Paul, qui, à l’instar du 5e Beatle, n’a pas eu la même succès que Liam et Noel) mixe les tubes phares du rock britanique, une canette de bière à la main, on ne rompt pas avec les traditions. Cerise sur le gâteau : une bonne vingtaine d’Anglais (qui eux aussi, ont l’air d’avoir un certain goût pour la bière) sont présents dans la salle. Grosse ambiance garantie !

Et c’est l’explosion quand Beady Eye arrive devant ses fans, pour ne pas dire ses fidèles. Liam est accueilli comme un pape : au-delà de la musique, les Gallagher seront toujours considérés comme des dieux vivants et leurs concerts comme de véritables cérémonies religieuses (l’esprit rock’n’roll en plus). Celui-ci, dernier de la tournée européenne, n’échappe pas à la règle et c’est toute la salle qui entonne le riff de Flick Of The Finger quand les premières notes commencent à résonner. D’une seule voix, les fans accompagnent Liam et dans les premiers rangs, il faut être en forme pour tenir le rythme effréné des mouvements de foule. Ce sera le cas pour tous les morceaux issus de Beady Eye : Four Letter Word, Bring The Light ou les petits derniers comme Soul Love ou Shine A Light. Mais là où le groupe déchaîne littéralement les foules, c’est sur les compos de Noel avec le grand classique Wonderwall et l’irrésistible Cigrarettes & Alcohol. Les fans d’Oasis sont comblés, de quoi leur mettre du beaume au coeur suite à la tragique séparation des deux frangins, deux ans plus tôt, dans la même ville. Les morceaux s’enchaînent et on en vient très vite au rappel après Wigwam. Le public donne toute sa voix pour voir Beady Eye remonter sur la scène et c’est sans surprise Liam qui remporte la majorité des suffrages. 3 minutes plus tard, le groupe revient. Néanmoins, nous n’aurons que la reprise des Rolling Stones, Gimme Shelter, à nous mettre sous la dent avant qu’ils ne quittent définitivement la scène.

La messe est dite, les héros de la soirée qui n’avaient déjà plus rien à prouver, ont quand même fait le job. Un set un peu court, certes, mais sans temps mort. Beady Eye clôt sa tournée européenne avec une performance de qualité. Quant à la bonne ambiance, elle se poursuit à la sortie de la salle avec les fans les plus dévoués (en majorité des Anglais) qui reprennent les tubes des plus grandes heures d’Oasis.

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