Review : Champs – Down Like Gold

Cérémonieux, poétique, enivrant… Le premier album de Champs, duo originaire de l’île de Wight, est une pépite qui se savoure, encore et encore.

 

CHAMPS Down-Like-Gold

Dès les premières notes de Too Bright To Shine, Michael et David Champion ont donné le ton. Dans une ambiance de cathédrale, un orgue lâche religieusement quelques notes discrète sur lesquelles vient se poser une voix étonnante, difficile à décrire, mais si facile à apprécier, les yeux fermés, casque sur les oreilles. Cette voix, capable d’être androgyne sur Down Like Gold, plus grave sur My Spirit Is Broken (et son fabuleux refrain dépressif), fascine tout autant que la musique, tout en simplicité, de ce duo.

 

 

Enfermé sur l’île de Wight, les frères Champion préfèrent attirer le spectateur dans leur univers si particulier. Le temps de 10 morceaux, l’évasion. L’enivrement sur deux accords avec St. Peters, le dernier single en tête, ou bien le hit folk qui croise Mumford & Sons et Arcade Fire (Savannah), illustrent assez bien la belle palette disponible chez Champs. Il subsiste dans cet opus empli de poésie, la sensation de toucher un groupe qui va à la simplicité, refusant le moindre compromis, mais dont la mélodie n’est pas qu’une histoire de sons, mais un habile mariage entre des accords, notes, et une voix.

 

 

Cette voix si particulière qui rend St. Peters enivrante malgré une étrange langueur, cette voix si belle qu’elle en vient à sublimer IC Sky, probablement l’un des plus beaux morceaux, joué au piano (tout comme Only A Bullet Knows Where To Run et son refrain entêtant). La simplicité, la pureté au menu d’un album traversé par quelques moments de grâce qu’il ne faudrait refuser en aucun cas, tant ils s’apprécient. La simplicité d’une guitare sur Pretty Much, les chœurs alimentant une mélodie doucement larmoyante pour 8MM Desire, sont tout autant d’exemples qui font de Down Like Gold un objet inattendu mais profondément beau. Au final, on regrettera que ce premier effort soit aussi court que limpide. Même si les meilleurs moments sont souvent les plus courts. Qu’importe, court, long, Champs n’en a que faire du temps.

 

LA NOTE : 8 / 10

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