Review : Liz Green – Haul Away !

Ecouter un album de Liz Green, c’est rentrer dans un univers très particulier bleu et assez lyrique mais terriblement beau. Ecoute en détail. 

Avec ses cheveux d’une rousseur italienne et sa pochette ô combien graphique, Haul Away!, second album de Liz Green est une de ces albums qui interpellent puis captivent.

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Captive car ce n’est pas le genre d’album à mettre en fond sonore en soirée mais à écouter avec attention car la magie n’est pas que dans la musique. Il demande même un petit temps d’adaptation qui nous amène très loin de notre zone de confort auditif. Adaptation car l’esprit français va s’abord chercher à mettre dans une case musical l’objet sonore.

Du jazz? Les cuivres sont là en effet mais moins dansant qu’un jazz band et plus consensuel que de l’expérimental.

Du folk alors? Il y a en effet un sentiment poignant et véritable honnête avec le mouvement naturaliste mais une autre chose point toujours.

De la pop alors? Ah pourquoi pas! Battle, première chanson qui ouvre l’album en a après tout le format.

Mais avec ces instruments venus d’un autre temps, ce rythme lent et surtout cette voix très exotique, il ne faut pas 2 secondes pour voire que la vérité est ailleurs. Aussi paranormal que X Files, la tonalité de Liz Green et sa voix osant faire des loopings sont tellement surnaturels qu’il est facile de croire à une production ultra poussée. Pourtant, il suffit de voir la chanteuse sur scène pour céder à son charme et son naturel.

Etrangeté passé, le flot de la jeune fille est tellement rapide qu’il faut faire pause ou du moins tendre l’oreille. Et là, l’auditeur retrouve son âme d’enfant pour écouter la mère castor qui raconte des histoires. Et quelles histoires!  Au fil des notes, certaines résonances sonnent bien au tympan. Et en faisant escale à Haul Away!, Rivers Run Deep ou Island Song, il est clair que la jeune fille aime plongée dans un thème aquatique. La mer comme décor de chanson mais aussi comme envie de voyage. Le mélange des deux donne un univers particulier vintage mais pas nostalgique. Un monde onirique à la Tim Burton au féminin où il est possible de croiser Penelope ou Bikya ou encore où The River Don’t Flow. Cet univers un peu patraque totalement unique est parfaitement incarné dans le single Where the River Don’t Flow.

Entre angoisse et fascination, mais totalement possédé, tellement qu’il faut une bonne dose de concentration pour rentrer dans le délire, c’est là son seul problème. Aucun doute que la jeune fille, adepte de création d’univers fantastique, admire David Bowie dont elle reprend des chansons en concert.

Note : 8 /10 

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