Review : The Struts – Everybody Wants

Il souffle un doux air de revival sur la Grande-Bretagne avec l’émergence du groupe The Struts et leur premier effort, le flamboyant Everybody Wants.

 

the struts

 

De l’autre côté de la Manche, on invente comme on réinvente. Dans le cas The Struts, groupe formé il y a cinq ans mais qui n’a été révélé qu’en 2014, l’auditeur aura de quoi être surpris. Rejeton de la famille indie, les Struts ont fait du glam-rock un argument de vente. Ou comment opérer un croisement entre les Rolling Stones, Queen, Supergrass ou encore les Kinks, avec quelques récents coups de poing, à la fois indie (The Vaccines), émo (My Chemical Romance) ou pop-rock (The 1975). Alors comment marier autant de références, d’influences ou de comparaisons ?

 

 

Il faut déjà un brin d’égo surdimensionné. Prénommé The Struts (que l’on devine venir tout droit du verbe « to strut », ce qui signifie parader), avec un album intitulé Everybody Wants (tout le monde veut), voilà un groupe qui ne lésine pas sur les fioritures et ne cache aucunement son ambition. Invité en première partie des Rolling Stones, les Struts avaient fait sensation. Son chanteur Luke Spiller, ersatz de Mick Jagger posant sur la pochette d’Everybody Wants les cheveux humides, le visage marqué par la rage rock, une veste en cuir pour renforcer la touche glam, est le parfait résumé de ce que les Struts sont ou veulent être. Exubérant, fun, électrique, grisant, remarquable.

 

The Struts - Everybody Wants

 

Musicalement ? Everybody Wants ne laissera pas indifférent. Plus que jamais dans cet art du revival, outre les multiples influences glanées ici (les Stones avec Kiss This) et là (Queen et l’extravagance de Mercury avec Dirty Sexy Money), le refrain est le point culminant du Struts effect. Evident sur leur tube Kiss This, il est tout aussi entêtant sur Roll Up et ses relents émo, rock façon System of a Down sur My Machine, pop avec Where Did She Go, en chœur avec Could Have Been Me, cool dans She Makes Me Feel. Restent dans cet exercice où l’extravagance est outrageusement reine, quelques déceptions où la surenchère n’est plus aussi jouissive, comme avec la criarde Roll Up ou la lancinante et mod Let’s Make This Happen Tonight.

 

 

En conclusion de ce premier opus électrique, les flamboyants Struts referment les portes avec I Just Know, premier son majeur de ce groupe que Primark avait même choisi deux ans plus tôt pour promouvoir une gamme de jeans avec ce titre bien loin du Kiss This qui allait propulser le quatuor brit.

 

LA NOTE : 7,5 / 10

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