Kodaline, triomphant, fait chanter La Cigale

Après deux ans de tournée et dans une Cigale à guichets fermés, Kodaline a fait vibrer son public malgré une setlist laissant sur sa faim.

 

 

Lorsqu’on suit un groupe depuis son éclosion – j’entends, au-delà de la Manche – on apprécie grandement voir son évolution au fil des mois. Encore méconnu il y a un an, où il posait pied à Paris le temps d’un concert plus que charmant dans l’intimiste Divan du Monde, le groupe irlandais s’est depuis envolé. Les grands médias mainstream tels que Virgin se sont emparés du phénomène pop-rock, ces quatre gars qui nous rappellent grandement Coldplay à leurs débuts, et de nouveaux fans – groupies – sont apparus.
Pas étonnant de voir que le show de Kodaline à Paris ce 25 septembre était attendu et complet depuis quelques semaines. L’efficacité de leur premier album, In A Perfect World, a charmé de nouveaux aficionados, et sur scène, le groupe a pris de la bouteille, surtout après une tournée triomphale en Irlande, conclut en beauté dans une salle de taille Bercy, face à leur public, à Dublin. Force est de constater aussi que l’ambiance était bien différente du concert offert au Divan du Monde – où le groupe avait même performé au milieu de la salle, sans micro, entouré par un public connaisseur – et bien plus que la prestation aux Soirs d’été devant des Parisiens aussi ternes que le ciel du soir.

 

 

Bien mis en chauffe par la voix incroyable de Nour Harkati, le public a fait un véritable triomphe aux quatre garçons dans le vent, lesquels n’ont pas eu à forcer pour déclencher les cris et faire trembler les murs de l’enceinte parisienne. En 70 minutes environ, le groupe a revisité la quasi intégralité de leur premier album, face à un public qui connaissait ses textes sur le bout des doigts, n’hésitant à coller quelques frissons sur High Hopes, One Day ou encore All Comes Down. Aussi émouvant qu’enivrant, le show des Kodaline va pourtant faire naître quelques déceptions pour les amoureux du jeune groupe, lorsque l’on sait que la version deluxe d’In A Perfect World contient bon nombre d’inédits (Gabriel, Latch…), que l’EP One Day disposait de deux morceaux totalement jouables, et que la formation de Steve Garrigan prépare un second opus. Mais rien de plus que les titres du premier album ne sera joué ce soir. Déception.

NOS PHOTOS DU CONCERT DE KODALINE A PARIS

 

Les fans se reposeront donc gentiment sur les belles partitions du groupe, l’entraînant Way Back When, l’émouvant Talk ou encore After The Fall, toujours aussi jouissif pour débuter un set. Après une petite heure de spectacle passée à la vitesse de la lumière, le rappel vient parfaire trop rapidement une soirée qui s’annonçait parfaite. The Answer, débuté en acoustique par un Garrigan honoré, et l’incontournable All I Want repris en chœurs par la foule dense, ponctuent un concert dont on attendait plus, niveau contenu. Car sur scène comme dans le public, Kodaline fait l’unanimité.

 

Setlist :

 

After The Fall

One Day

Love Like This

Way Back When

Lose Your Mind

High Hopes

Brand New Day

Big Bad World

Talk

All Comes Down

——-

The Answer

All I Want

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