Review : The Script – No Sound Without Silence

A un rythme d’un album tous les deux ans environ, The Script vient de pondre son quatrième effort, No Sound Without Silence. On n’a donc pas manqué de tendre une oreille…

 

The Script à Rock Werchter (©RW13)

The Script à Rock Werchter (©RW13)

 

Souvent utilisé par des critiques comme des observateurs lambda, le terme de musique commerciale est généralement un melting pot de tout ce qui peut passer pêle-mêle sur les ondes des radios géné et jeunes, croisant les genres dans un apocalypse auditif plus que déplaisant. Bref, on essaye autant que se peut de fuir cette fameuse catégorie poubelle ou d’en tirer ici ou là quelques bonnes sorties éparses. Que vient faire The Script dans tout ça ? Débarqué en 2008 avec une véritable identité musicale, le groupe irlandais s’est perdu pour justement s’inscrire dans cette catégorie sale et offrir ainsi une musique horriblement formatée pour les ondes et autres adolescents pensant écouter du rock taillé pour finir en OST de Grey’s Anatomy. The Fray a su arrêter à temps, pas les Script.

 

the script No Sound Without Silence

 

Coincé entre le statut d’ersatz des boys band des années 1990 et les nouvelles formations pop telles One Direction, les Script semblent porter un héritage dont ils n’arrivent pas à se défaire. Encore plus depuis que le groupe a découvert son pouvoir de séduction sur le public américain. Ou comme lorsqu’une formation musicale devient le joujou de l’Oncle Sam et de son public popcorn. No Sound Without Silence, dernier exercice des Script, écrit sur leur dernier tournée à succès (suite à la sortie de #3 et le carton du hit Hall of Fame qui symbolise bien le virage commercial pris par le groupe), souffre justement de cette tendance à vouloir plaire au plus grand nombre, ce désir ne pas renier ses origines, jouer une carte délicieusement revival et en même temps avoir toutes les chances de passer sur les ondes FM.

 

A l’instar de No Good In Goodbye, touchant morceau pop-rock qui met de suite dans l’ambiance Script. L’académique va vite reprendre le dessus, avec un début d’album très catchy, entre le hit de l’album le relativement efficace Superheroes, les mélodies faciles et chœurs abusifs d’It’s Not Right For You (que l’on retrouve dans The Energy Never Dies) ou encore le sous-Take That que représente Man on Wire. Trop formaté sur la longueur, ce quatrième album n’arrive plus à séduire passé une première moitié de feu d’artifice mélodique à t’en faire saigner les oreilles du hater de base vouant un culte à l’indie.

 

 

Après la Bastille-esque de The Energy Never Dies et la fadeur au piano de Flares – morceau qui comme l’utilisation de ce principe au cinéma (le flare), destiné à enlaidir l’écran par des effets de lumières horribles, s’avère moche – No Sound Without Silence plonge dans l’anecdotique le plus criant. L’état de fait est si prévisible que l’hommage aussi mélodique que textuel à leur Irlande est totalement inintéressant, exemple avec ce grossier hymne qu’est Pain the Town Green ou bien le refrain doucement festif de Hail Rain, or Sunshine.

 

 

NOTE : 3,5 / 10

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