Review : Archive – Restriction

Neuf mois seulement après la sortie d’Axiom, le groupe britannique revient avec un dixième album intitulé Restriction et une nouvelle tournée très ambitieuse.

Archive fait partie de ces groupes britanniques bien plus appréciés en Europe que dans leur pays d’origine. Il suffit pour s’en rendre compte de regarder la longue liste de concerts que le groupe donnera aux quatre coins du continent alors que d’autres formations de la même ampleur se contentent de s’arrêter dans certaines des capitales.

L’année 2015 s’annonce chargée pour le groupe puisque, après avoir présenté trois singles simultanément au mois d’octobre (Feel It, Kid Corner et Black And Blue), Archive a présenté son nouvel album, Restriction, au début du mois, et va s’embarquer dès le mois prochain dans une tournée européenne et britannique qui commencera et se terminera chez nous puisqu’ils seront à Nancy le 19 février et à Paris les 30 et 31 octobre 2015. Une tournée ambitieuse puisque, en plus de jouer des titres issus de Restriction et de leurs précédents albums, le groupe diffusera avant chaque concert leur film Axiom.

Restriction commence par Feel It, un titre au rythme frénétique qui prend pourtant plusieurs fois des directions différentes, un interlude au piano venant couper un riff de guitare. Mais c’est justement ce qui fait la particularité de ce disque. Car si le précédent album d’Archive était un ensemble de morceaux formant un seul thème sonore, collant parfaitement au court-métrage réalisé pour l’occasion, le groupe a cette fois-ci préféré aborder chaque chanson comme une entité à part entière. Cela permet aux différents vocalistes, qui sont au nombre de quatre (Dave Pen, Pollard Berrier, Maria Quintile et Holly Martin), de s’exprimer librement, que ce soit au niveau des thèmes abordés, qu’au niveau de la voix. Mais si ces différences font la richesse de Restriction, elles rendent également l’écoute plus difficile pour l’auditeur, puisqu’il passe de morceaux politiquement engagés, dynamiques et composés de multiples surimpressions sonores, comme Kid Corner qui dénonce le commerce des armes, à des titres tout aussi puissants, mais beaucoup plus calmes et parfois presque vulnérables comme Half Built House.

Cet album demande et mérite donc d’être écouté à plusieurs reprises afin de saisir pleinement l’émotion qui se dégage, par exemple, du magnifique End of our Days, suivi de Third Quarter Storm et ses montées en puissance grâce aux synthés, toutes deux des ballades très mélancoliques. Malheureusement, l’album semble ensuite s’enliser jusqu’à l’arrivée de Black and Blue et Greater Goodbye, morceaux hypnotiques même si le final composé de « la-la-la » du second lasse assez rapidement. Mais cette déception est vite oubliée grâce à Ladders, qui vient clore cet album en puisant à la fois dans les titres plus rêveurs et poseurs d’ambiance qui viennent de nous être proposés, avant de prendre une nouvelle force lorsque la voix est rejointe par batterie et guitares, permettant ainsi à Restriction d’atteindre son apogée grâce à ces dernières notes.

 

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