La Découverte du Dimanche : Strange Cages

Dénichés dans la richissime scène rock de Brighton, Strange Cages proposent une expérience mélangeant rock garage 60’s et psychédélisme sauvage.

 

 

« On adore la musique qui a quelque chose de primitif et menaçant, tout ce qui peut être tordu avec un touche de diabolique. » C’est par ces mots que le trio Strange Cages emmené par leur jeune leader Charlie McConnochie, se définit. Influencés par les foisonnantes sixties et le post-punk, Strange Cages surfent sur les restes d’une époque révolue. Pourtant, à entendre de Desert (un des titres majeurs de leur petite discographie), si l’on ne vous dit pas que ce trio de Brighton est bien un nouveau-né des années 2010, on croit alors entendre un groupe méconnu et mods s’excitant sur les cordes d’une guitare lorsqu’ils ne traînent pas sur leur Vespa GS 160.

Jeunes, fougueux, ils n’en restent pas moins des fins connaisseurs en terme de musique. Préférant nommés The 13th Floor Elevators, The Stooges et Television plutôt que les grands de l’époque, Clash ou The Who, les Strange Cages assument leur postulat de départ. Protégés de Theo Verney, Strange Cages font aujourd’hui forte impression partout où ils passent, servant un rock nerveux dans le cadre de concerts aériens où l’atmosphère vous prend à la gorge d’emblée. Il y a deux ans, ils sortaient All The Love, morceau répétitif basé sur la voix nonchalante d’un chanteur irrésistiblement envoûtant. Le groupe confirmait quelques mois plus tard avec Shake et son punk énervé tenant sur 1:48 mais surtout Desert, un morceau à la rythmique académique et terriblement efficace.

Le 20 juillet dernier, Strange Cages dévoilait Pony, un titre brillant qui croise toutes les inspirations de ces trois rockeurs en un morceau dense, débutant dans une ambiance psych-dark, et virant sur les refrains à quelque chose de plus sauvage. Il est là le primitif que Charlie affectionne tout particulièrement. Et nos oreilles s’avouent conquises par ces réminiscences punk très remuantes.

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