Rock en Seine 2015 : Résumé de la première journée

La première journée du Rock en Seine cru 2015 aura été marquée par deux mots-clés, rock et fun.

 

 

La pluie a fini par quitter la région parisienne. Après une semaine d’incertitude et de grisaille signifiant pour beaucoup la fin des vacances, le soleil s’est invité à la fête et c’est un Rock en Seine exercice 2015 qui a démarré tambour battant, avec Ghost et VKNG. Festivaliers et fidèles étaient au rendez-vous pour une première journée largement dominé dans les débats par le show jubilatoire des FFS (Franz Ferdinand & Sparks) et le récital de Kasabian.

 

Kate Tempest, la douce enragée

Une bouille de gamine, un sourire d’ange, des boucles d’or en guise de cheveux. De l’autre côté, un rap poétique et incisif, des contes de la rue, le tout porté par un garçon manqué. Oubliez Iggy Azalea, l’arnaque de la décennie, et idéalisez plutôt Kate Tempest [PHOTOS]. Derrière cette boule d’énergie à la sensibilité à fleur de peau se cache une jeune fille de 29 ans originaire du South East London. N’allez pas parler de rap trop vite, Kate Esther Calvert de sa véritable identité est une poétesse, une conteuse et une sniper du verbe. A l’heure du goûter, elle est venue lâcher son flow incisif, ses rimes acérées, tout en contraste. Au détour d’un slam impressionnant de maîtrise, la fougueuse Kate reprend sa marche et surfe sur les beats avec des titres telles que Chicken ou Circles.

 

Une petite heure plus tard, c’est à Wolf Alice [PHOTOS], qui met le paquet sur la distortion, de nous livrer une prestation correcte, sans pour autant marquer nos esprits au fer rouge. Le groupe emmené par l’inexpressive Ellie Rowsell a alterné entre rock trempé (Fluffy) et morceaux plus lancinants (You’re A Germ), s’offrant quelques instants de relief dans un set plutôt linéaire, avec Bros et Moaning Lise Smile

Sur la Grande Scène, après le rock incisif de John Butler Trio, c’est à Rodrigo y Gabriela d’ambiancer. Et non sans la manière. Le duo, guitares sèches sous le bras et rien de plus, va offrir une parenthèse saluée par le public, entre leurs compositions (dont l’incontournable Tamacun en conclusion) et des reprises, de Stairway to Heaven de Led Zep à Happy de Pharrell Williams (en featuring avec John Butler), en passant par deux morceaux de Metallica, inévitables pour deux amoureux du genre et par ailleurs ex-pratiquant.

 

La fougue teen de Catfish & The Bottlemen

Direction la Pression Live. L’an dernier, même heure, Rock en Seine faisait découvrir à ses festivaliers Royal Blood, duo autrement explosif qui allait marquer les mois à venir. Catfish & The Bottlemen [PHOTOS], groupe gallois que l’on a vous a présenté ici-même il y a déjà quelques mois, pouvaient rêver d’en faire autant. En 30 minutes, sept morceaux bien catchy aidant, le jeune groupe emmené par son énergique leader Van McCann a plié l’affaire devant des fans acquis à leur cause et des curieux. Au menu, des mélodies rock entêtantes sur des titres devenus incontournable, entre Cocoon, Pacifier et l’incontournable Kathleen, et des jeunots sereins qui font le job en défendant leur premier et unique (pour l’heure) album, The Balcony.

 

Quelques minutes plus tard, la Grand Scène attend ses vieux briscards The Offspring. Alors que FFS en termine avec un show aussi délirant que jubilatoire, les punks américains s’emparent des planches et vont vibrer un public demandeur. Car oui, si beaucoup ont critiqué la présence de ces has been du rock qui ont fait leur temps, ils étaient aussi beaucoup à remuer sur leurs tubes intemporels, de Pretty Fly à Self Esteem en passant par You’re Gonna Go Far, Kid et The Kids Aren’t Alright. Les autres pesteront – à juste titre aussi – sur les quelques moments de flottement du set. 19 titres au final, qui dit mieux ?

 

NOS PHOTOS DU JOUR 1 DE ROCK EN SEINE 2015

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