The Vaccines à La Cigale : Entre atonie et rock fédérateur

Après une Flèche d’Or démente en marge de la sortie d’English Graffiti, les Vaccines revenaient à Paris et s’offraient mercredi soir, La Cigale.

 

 

Il fallait bien que ça arrive un jour. Sortir d’une salle de concert où jouaient les Vaccines avec l’impression désagréable d’avoir assisté à un show loin des espérances, à un spectacle qui virait presque à la neurasthénie, traversé pourtant de moments fédérateurs qui finissent par sauver péniblement l’ensemble. Mais quand même ce goût d’inachevé. Tel était le sentiment au sortir de La Cigale après près de 90 minutes aux sons des Vaccines – et une petite demi-heure servie par une de nos Découverte du Dimanche, Kid Wave, et le charme de titres tels que Gloom ou Wonderlust. Au menu, trois albums revisités avec plus ou moins de cohérence dans la setlist.

 

Le premier constat qui vient à l’esprit, c’est qu’aussi bien puisse-t-il être en studio (et nous l’avons grandement apprécié soit dit en passant), English Graffiti n’arrive pas à s’imposer au coeur d’une setlist largement dominée par les hits rocks coincés entre une mouvance teen charmante et un rock brut et énergisant. Handsome démarrait pourtant bien les hostilités, ou placer son sujet directement dans le vif. Dream Lover, placée derrière Ghost Town s’avère aussi séduisante qu’en studio. Mais ça s’arrête là. L’entêtante Give Me A Sign n’amène guère plus de vigueur, Minimal Affection est anecdotique derrière Wetsuit et 20/20 fait presque sourire jaune après un Teenage Icon toujours aussi dément.

 

L’autre constat, c’est d’avoir eu à faire avec un groupe passablement fatigué, alternant les moments de folie comme ceux de mollesse, avec la faculté de passer de l’un à l’autre sans difficulté. Le public se calquera inconsciemment sur cet état, répondant même difficilement à la nerveuse Bad Mood dont on souhaitait un instant de grand nawak. Mais le mood était trop bad. Et il faudra s’en remettre à des éclairs d’antan, de la furtive Wrecking Bar en seconde piste, au classique Post Break-Up Sex en passant par un combat fatal, I Always Knew et Do You Wanna. Au retour du rappel, Justin Young nous montre à quel point il est devenu vocalement juste en reprenant No Hope en acoustique – manque de bol, c’est un des titres rythmés de Come of Age – avant de conclure rapidos avec Norgaard et Radio Bikini. Le groupe semblait touché par l’accueil bien que La Cigale était loin d’afficher sold-out à l’entrée, et leurs fans leur rendaient la monnaie de la pièce. Mais pour nous, cette prestation ne pouvait être comparée avec cette Flèche d’Or surchauffée lors du dernier passage parisien, ou bien ce Bataclan fou et retourné, lors de l’ultime prestation haut de gamme du groupe anglais.

 

 

NOS PHOTOS DES VACCINES A LA CIGALE

 

Setlist :

 

Handsome 

Wreckin’ Bar (Ra Ra Ra) 

Ghost Town 

Dream Lover 

Wetsuit 

Minimal Affection 

Tiger Blood 

Bad Mood 

Blow It Up 

Post Break-Up Sex 

(All Afternoon) In Love 

Melody Calling 

Give Me a Sign 

Teenage Icon 

20/20 

I Always Knew 

If You Wanna 

All in White 

——–

No Hope (Acoustique)

Radio Bikini 

Nørgaard 

No Comments

Post A Comment