Cheatahs – Mythologies

Cheatahs c’est un groupe sur lequel nous misons beaucoup ici. Convaincus par leurs deux derniers EP en date, Murasaki et Sunne, nous avions hâte d’entendre ce nouvel album et surtout voir si le groupe continuait sur la lancée et réussissait à se renouveler. Verdict ?

 

Cheatahs par Alex De Mora

Cheatahs par Alex De Mora

 

Mythologies est le deuxième album du groupe, toujours signé chez Wichita Recordings, et fut autoproduit entre Londres, Ramsgate et Glasgow. Le titre est une référence au recueil de Roland Barthes sur les mythes. En tout cas, rien qu’à lire la tracklist, nous sentons que pour cet album, l’inspiration du voyage (Murasaki, Deli Rome ou encore Colorado) et de l’imaginaire fut forte pour le groupe londonien. Et cela peut se comprendre de part les origines du groupe : quatre membres; un Anglais, un Canadien, un Américain et un Allemand ! Une diversité culturelle qui vient se regrouper au sein de Cheatahs pour nous emmener dans les terres shoegaze dont ils semblent être les guides.

 

 

Totalement emballée par les premiers titres dévoilés, je me lance avec plaisir dans l’écoute de cet album. Et là : déception. Les quatre premiers titres sont en demi-teinte. Mais ne vous fiez pas au début de l’album, car la suite n’est que meilleure ! On retrouve évidemment le Cheatahs que l’on connaît, adepte de shoegaze, mais il manque un peu de folie dans cet album, à la limite d’être soporifique sur certains titres (Hey, Sen ou Red Lake (Sternstunden)). La folie  arrive heureusement sur certains titres tel Supra. Une introduction magique et entraînante suivie d’une longue partie instrumentale expérimentale et exquise.

Cheatahs semblent donc bien progresser en terme de compositions et parviennent encore à nous surprendre et nous livrer des chansons excellentes. Par exemple, Seven Sisters où nous pouvons profiter du talent instrumental du quatuor et du talent vocal de Nathan Hewitt. Et encore après, le groupe nous achève avec Murasaki, déjà dévoilée sur le précédent EP mais toujours aussi jouissive ! Nous plongeons dans un univers japonais, plein d’échos et surtout très prenant. La magie opère. Nous sommes conquis.

Une grosse présence des synthétiseurs tout au long de l’album confirme que nous avons bien à faire à un groupe « moderne » qui oscille entre shoegaze 90’s et post-punk. Mais bien sûr la guitare est également là, que ferait-on sans elle après tout ? Cheatahs sont amateurs à la fois d’effets et de guitares sales à l’image de ce Freak Waves à la rythmique accrocheuse ou de Colorado, très rythmique également et pleine de distortion. En guise de fin, l’aérienne Mysteci (qui contrairement aux premières plages ne semble pas faire sa durée) et Reverie Bravo, pleine de synthé et où l’on peut surtout encore une fois apprécier les voix de Nathan Hewitt et Dean Reid.

D’abord inquiète en découvrant l’opus, je finis en réalité satisfaite par Mythologies, un concentré de tout ce que Cheatahs sait faire de mieux. Oublions le début, l’album prend son envol dès le cinquième titre et arrive à nous submerger dans l’univers Cheatahs sans tomber dans la répétition. On valide.

 

Tracklist :

1-Red Lakes (Sternstunden)
2-Channel View
3-In Flux
4-Freak Waves
5-Signs To Lorelei
6-Hey, Sen
7-Deli Rome
8-Colorado
9-Supra
10-Seven Sisters
11-紫 (Murasaki)
12-Mysteci
13-Reverie Bravo

Nos titres favoris : Signs To Lorelei, Supra, Seven Sisters, Murasaki

LA NOTE : 7/10

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