We Love Green, 2e jour : Fat White Family, James Blake et PJ Harvey

Dans des conditions plus favorables que la veille, les festivaliers ont pu sans encombre apprécier le joli programme de ce dimanche.

Nous rejoignons le site de We Love Green sous un ciel plus lumineux que celui de la veille et c’est d’ailleurs une affiche éblouissante qui nous attend aujourd’hui.

Vous pensez que le rock est de nos jours trop aseptisé ? Attendez de voir Fat White Family, sur la scène de la Prairie. Leur frontman, Lias Kaci Saoudi, ne s’impose absolument aucune limite et se lâche complètement. Si physiquement le groupe est en face de nous, leur esprit gravite à des lieues au dessus de nos têtes, faisant presque passer un Pete Doherty pour quelqu’un de relativement clean. Après une petite heure de joyeux bordel torse à poil, le chanteur et sa troupe cèdent leur place à Savages.

Ne vous inquiétez pas, on n’est pas prêts de se reposer ! Emmenée par Jehnny Beth (originaire de France, cocorico), la formation londonienne se défoule pour mettre le feu à We Love Green. Mission réussie : l’assemblée est conquise par ce son post-punk qui n’est pas sans rappeler celui d’une certaine Siouxie Sioux. Petit coup de cœur sur la basse, bien mise en avant et ronde comme on les aime. Niveau communication, en plus d’une présence indéniable, Beth n’hésite pas à s’adresser à la foule, faire de petites blagues et se moquer gentiment de l’exigent public parisien (dans la langue de Molière évidemment). Après une heure de set mouvementé, les quatre héroïnes quittent la scène sous des applaudissements nourris.

Restons sur la Prairie pour James Blake, venu défendre son troisième opus : The Colour In Anything.   Changement radical de registre avec une atmosphère détendue et quelque peu mélancolique, sur des couches électroniques. Finis les sauts et les pogos, on se balance tranquillement en suivant les boites à rythme. Et ce sont des milliers de festivaliers qui s’agitent quand le Londonien sort de sa poche son titre phare Retrograde.

Alors que le soleil commence à se coucher, Air entre en piste. Malgré les sonorités planantes de la formation française, on a irrésistiblement envie de danser. Et pour cause, les pionniers de la French Touch nous offre une heure de tubes, du dynamique Sexy Boy au nostalgique Highschool Lover en passant par l’électrique Kelly Watch The Stars. Et c’est sur un finish magistral avec La femme d’argent que s’achève un show bien trop rapide à notre goût, mais qui malgré tout a réussi à nous transporter sans problème.

La nuit tombe et bientôt We Love Green fermera ses portes, mais avant cela, le festival nous a réservé une dernière cartouche avec PJ Harvey, qu’on ne présente plus. Après une entrée en scène cérémoniale, la Britannique bluffe tout un public par son chant et sa présence. Dans son costume elfique et grâce à une mise en scène maîtrisée de bout en bout, elle nous invite dans son univers folk/rock qui lui est si particulier. Accompagnée de son orchestre, la chanteuse clôt ce week-end mouvementé de la meilleure des manières.

 

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