Iron Maiden au Download Festival

Ce premier jour du Download Festival avait beau afficher d’excellents groupes tout au long de la journée, tout ressemblait beaucoup à une longue première partie pour les mythiques Iron Maiden. Presque la moitié du public portait un t-shirt à leur effigie… chose que je n’avais encore jamais vue dans un festival. La foule est déjà gigantesque devant la grande scène un paquet de temps avant le début du show, et il faudra ajouter à cela 20 petites minutes de retard sur l’horaire prévu.

Il fait encore jour quand retentit le traditionnel Doctor Doctor qui annonce le début des hostilités. Démarre ensuite un court métrage en 3D plutôt réussi ou l’on assiste à un crash du Ed Force One (le célèbre avion de Maiden, piloté par le chanteur du groupe lui même) dans une jungle visiblement hostile. D’ailleurs le décor sur la scène (qui rivalise largement avec celui de Rammstein le dimanche, et ce n’est pas rien) représente des ruines incas (ou mayas?) au milieu de la végétation. On entend alors l’intro du premier titre de The Book Of Souls : If Eternity Should Fail, en a capella, puis les musiciens débarquent dans une explosion de feu réglementaire.

Bruce porte un sweat à capuche noir, et hurle « Ça va Paris? ». On se rendra compte par la suite qu’il parle plutôt bien français (on en rigolera d’ailleurs avec le chanteur de Biffy Clyro le lendemain, qui nous dit que le bassiste a assisté au concert la veille et était impressionné de découvrir encore une chose qu’il ignorait sur Bruce Dickinson. Y a-t-il quelque chose que cet homme ne sait pas faire ?).

Download Festival Paris le 12 Juin 2016

 « Il y a des gens ici qui n’étaient pas nés quand on a écrit la prochaine chanson », déclare Bruce avant de commencer Children Of The Damned accompagné d’une guitare 12 cordes. Tout le monde chante les cœurs en levant fièrement le signe du métal. De loin, on pourrait jurer que Bruce a une vingtaine d’année, il ne s’arrêtera pas une seconde de courir et sauter dans tous les sens pendant le concert.

L’arrière plan de la scène, gigantesque, change pour chaque morceau, comme un décor de théâtre. « C’est une chanson pour un grand acteur, un grand comédien : Monsieur Robin William ». C’est l’heure de Tears Of A Clown, à mon avis pas le meilleur titre du dernier album mais l’hommage est touchant. Plus tard, nous avons droit à un speech un peu confus sur les empires, toujours en français. Bruce porte un singe en peluche autour du cou, j’ignore si c’était prévu ou si quelqu’un l’a lancé sur la scène.

La foule devient surexcitée pour Hallowed Be Thy Name, et encore d’avantage pour Fear Of The Dark dont on chante chaque note aussi fort que possible. Un sérieux pogo se déclenche quelques mètres devant moi, j’en profite pour foncer dedans et me rapprocher de la scène pour mon titre préféré. En rappel, l’immanquable Number Of The Beast met tout le monde d’accord, puis Bruce fait un discours pour une victime du Bataclan. Des étoiles s’allument, et il dédie à ce tragique événement le morceau Blood Brothers. Wasted Years vient clore le set, et on rentre chez nous sur l’habituel Always Look on the Bright Side of Life qui porte bien son nom après un concert aussi épique.

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