Blossoms – Blossoms

Après une succession d’EPs, Blossoms sortent un premier album dans la continuité de ce qu’ils nous avaient déjà montré auparavant.

Si les différents EPs comportaient de très bons titres à la fois prometteurs et innovateurs, cet album est un concentré de Blossoms au meilleur de leur forme. Formé par Tom Ogden, Charlie Salt, Josh Dewhurst, Joe Donovan et Myles Kellock, Blossoms est originaire de Stockport, aux environs de Manchester.

 

 

Dès le départ, le single Charlemagne nous lance dans le grand bain. On connaît déjà ce morceau et on en profite toujours autant. Sans tomber dans la musique commerciale, Blossoms arrivent à faire des titres originaux mais qui peuvent en même temps plaire à énormément de personnes – en tout cas, c’est tout ce qu’on leur souhaite. Loin d’une musique standardisée, trafiquée, facile, les cinq garçons enchaînent les compositions pleines d’audace au son vivifiant, une pop populaire à base de guitares innovantes voire salvatrices. Et si c’était lui, le prochain groupe britannique à percer sur la scène internationale ?

Oscillant entre pop moderne et sixties, Blossoms en fait un ingénieux mélange et se dote de belles compositions mêlant les deux avec brio en témoigne par exemple Blown Rose. Le titre est porté par un refrain accrocheur mais la belle mélodie imaginée pour les couplets n’est pas déplaisante non plus. Puis, quand arrive Honey Sweet, le dernier single dévoilé par le quintet avant la sortie de l’opus, on est encore une fois surpris par l’efficacité du groupe, capable de livrer un single indie qui nous envoûte, nous touche et nous reste en tête. Mais c’est ça la puissance de cet album, et qui assurera peut-être son succès, il est truffé de compositions fortes et entêtantes : Blow, Texia, At Most A Kiss ou encore Getaway. Pour une première sortie, le groupe fait fort. Il n’y a pas un titre porteur, un single phare, mais bien plusieurs et c’est à ce moment précis que Blossoms prouve sa capacité à se renouveller.

L’autre avantage du groupe est la douceur de la voix de son leader, Tom Ogden. Parfois avec des airs d’Alex Turner au niveau de la voix, il apporte une véritable identité vocale à Blossoms et permet encore plus à sa bande de se démarquer. Une voix comme la sienne, on la retient. Plus loin, on retrouve My Favourite Room, une douce ballade folk où Tom Ogden nous touche encore à coup de phrases bateaux sublimées par sa voix. Et il en va de même pour Onto Her Bed où le temps semble s’arrêter, où la douceur l’emporte sur le reste. En parlant d’Alex Turner plus haut, prenez la sixième piste, Texia, n’a-t-elle pas des airs d’Arctic Monkeys ? Ce morceau aurait très bien pu être composé par le groupe de Sheffield et figurer sur leur dernier album en date, AM. Une rythmique prenante, une voix marquante et un son aux claviers en arrière-plan qui reste assez distinct.

 

 

Sur les douze titres présents, seuls quatre étaient inconnus. La découverte est intéressante, notamment Texia, un titre déjà phare, et l’élégant Deep Grass qui clôt l’album. Quant aux morceaux déjà sortis auparavant sous forme d’EP ou de single, les voir assemblés dans un seul et même ensemble permet de sortir rassasié de l’écoute de Blossoms et de confirmer un constat que l’on avait déjà pu se faire : ces Mancunians ont tout pour réussir.

Grâce à un premier album réussi et un univers riche, le quintet de Manchester ne fait que confirmer ce que l’on pensait déjà de lui : la relève est assurée. Avec Blossoms, un vent nouveau souffle sur Manchester, une recette efficace à base d’efficacité, d’originalité et de talent. Il ne fait aucun doute que le groupe continuera sur sa lancée et s’imposera rapidement comme ont pu également le faire Catfish & The Bottlemen. Dans tous les cas, foncez sur Blossoms, vous ne serez pas déçus.

 

Tracklist :

Charlemagne
At Most A Kiss
Getaway
Honey Sweet
Onto Her Bed
Texia
Blown Rose
Smashed Pianos
Cut Me And I’ll Bleed
My Favourite Room
Blow
Deep Grass

Nos titres favoris : Blow, Charlemagne, Texia

LA NOTE : 9/10

 

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