Racing Glaciers – Caught In The Strange

Racing Glaciers frappent fort avec un premier opus qui va vous transporter.

 

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Chaque année c’est pareil. On écoute des albums, on tombe sur des galettes excellentes et on se dit que ça va être dur de trouver un coup de coeur encore plus fort. Puis on découvre des nouveaux groupes et titre après titre, nous sommes conquis. EP après EP, c’est l’heure du premier album qui sonne et la révélation : le groupe sur lequel on s’impatientait, sur lequel on n’en pouvait plus d’attendre pour plus de nouveautés confirme les espoirs placés en lui. C’est le cas de Racing Glaciers que l’on suit depuis pas mal de temps déjà. Le groupe s’est fait discret et a lâché quelques chansons originales de temps en temps avant de finalement annoncer la sortie d’un premier album il y a quelques mois. Nous voilà donc au mois d’août 2016, enfin là pour découvrir le premier travail de la bande anglaise : Caught In The Strange.

Ce quintet anglais est formé par Tim Monaghan, Danny Thorpe, Matt Scheepers, Simon John Anderson et Matt Welch en 2012. Ils n’ont sorti que trois EPs, le dernier remontant à 2014. Mais leur musique trouve des oreilles attentives, notamment à la radio, ce qui leur permet des diffusions bienvenues. La bande de Macclesfield sort donc ici un premier album attendu par certains et chose plutôt malheureuse, l’opus n’est pas encore disponible, et ne le sera peut-être jamais qui sait, au format CD.

 

 

Toujours est il que Racing Glaciers incarne la subtilité musicale. La partie instrumentale est riche mais jamais excessive. Il est rare qu’un instrument prenne le dessus sur les autres. Sur High Love par exemple, premier titre de l’opus, chaque instrument se fait léger et forme une unité qui semble couler de source. À l’instar de Nag Champa ou Hey Man, What’s The Rush?, cette subtilité transforme les compositions en morceaux aériens, un peu à l’image de Boards Of Canada, dans un autre registre bien sûr. Même quand le groupe s’arme d’une guitare acoustique, cette dernière reste à égalité avec les instruments qui l’entourent. Sur le titre éponyme, la guitare forme un excellent couple avec la voix de Tim Monaghan pendant les deux premières minutes avant que la batterie ne prenne le relais. Racing Glaciers c’est l’histoire du juste milieu, de la médiété.

Parfois, les titres s’enflamment. Ils démarrent doucement et montent crescendo vers un final de feu tel qu’on peut l’entendre sur Carry It On ou Naked We Rise. Les instruments prennent de plus en plus d’ampleur et le titre, au départ doux, devient puissant et nous emporte dans un tourbillon. Il en est de même pour Patient Man où la majorité du titre est très calme mais à la fin, le chanteur est rejoint par de plus en plus d’instruments, de plus en plus de puissance notamment apportée par les chœurs. Quant à Samadhi (So Far Away), on passe par plusieurs émotions. Sur les couplets, on plane. Sur le refrain, majoritairement instrumental, les instruments se libèrent, se déchaînent et là, on prend son pied en écoutant ce riff entêtant. Dans la dernière minute, voix et instruments se mêlent pour créer une ambiance profonde et entraînante. Le rythme s’accélère, l’auditoire, jusqu’alors pris dans la spirale, est coupé dans son élan quand le titre s’arrête soudainement et nous amène vers la pièce finale qui clôt l’album en beauté : Young & Unsure.

Au final, dans ce premier effort nommé Caught In The Strange, il ne faut pas vraiment chercher un single phare. L’album entier forme une belle unité où aucun titre ne sera un hit, aucun titre n’est vraiment un coup de coeur (enfin presque) mais d’un autre côté, aucun ne déçoit pour autant. Une chose est sûre, Caught In The Strange est un album abouti et laisse supposer de belles choses à venir pour son créateur, Racing Glaciers.

 

 

Tracklist :

High Love
Seems Like A Good Time
Nag Champa
Caught In The Strange
Sertraline
Naked We Rise
Carry It On
Patient Man
Hey Man, What’s The Rush?
Samadhi (So Far Away)
Young & Unsure

Nos titres favoris : Seems Like A Good Time, Sertraline, Carry It On, Samadhi (So Far Away)

LA NOTE : 8/10

 

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