Thom Sonny Green – High Anxiety

La mention Alt-J pour le premier album de Thom Sonny Green refait beaucoup trop surface à mon goût chez la plupart des médias. N’est-ce pas ici une faute grave d’associer le succès d’un projet collectif extérieur à un projet solitaire, qui dans toute sa finitude ou dans le regard de l’artiste, n’en est pas moins une oeuvre différente et certainement plus personnelle. Là ou l’erreur est fondée pour retrouver quelques élément de contextualisation, ou des pauvres petits points de référencement sur Google. Chaque projet artistique devrait être jugé de zéro, sans aliénation de ce qui a pu être créé en aval. Ce qui aujourd’hui est un détournement du sens de l’écoute et du jugement d’un auditeur.

En soit, High Anxiety pourrait représenter une mixtape électronique, très nostalgique. Une sorte de continuité de pure Trap Mélodique occidentale. L’apport novateur de Thom Sonny Green, pourrait se situer dans les différentes channels, ou la présentation et l’apport de pannel acoustique forme cette réconciliation entre deux genres. Néanmoins, attirons notre regard non pas vers la globalité musicale que peux nous offrir cette oeuvre artistique. Je ne pense pas que le message ou l’écoute a pour but de nous divertir. High Anxiety est ici pour expliquer un phénomène de mal-être. Cet album a fait office de psychologie pour l’artiste anglais. Là où encore une fois, un artiste ajoute de l’honnêteté, ne peut que ressortir de l’originalité.

L’absence de vocalise n’en est pas moins justifiée. Notre oreille a souvent tendance, notamment dans la culture pop, à être attiré par le lyrisme vocal, ce qui laisse place souvent à l’oublie de petits sons qui peuvent créer l’originalité d’une musique. Le choix de Thom nous permet de nous recentrer vers l’écoute du son. C’est dans ces mélodies que se trouve le langage et les sentiments.

Avec un élan très cinématographique, cet album peut vraiment apporter un retour en soi. Peut être est ce le but, se reconnecter avec nous même, pour mieux retrouver cette lumière bleuâtre décrit par l’artwork de ce premier opus.

Malgré l’originalité de l’approche artistique à travers la psychologie, je pense que cet album est vraiment une création personnelle et n’aurait du rester que à travers les mains de Thom Sonny Green. L’exposition au public peut aussi faire comme un effet de tourner la page, d’avoir accompli une certaine compréhension de sa vie. L’oeuvre est intéressante pour la conscience, un peu moins pour le grand marché musical.

La Note : 6/10

 

Nos morceaux favoris : Oslo, vvvv, Palms

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