The Cure enflamme l’AccorHotels Arena

20 000  personnes, 40 ans d’existence, 2h45  de concert magistral, 31 chansons, 3 rappels. Au-delà de ces chiffres implacables,  on vous explique comment The Cure a réussi son grand retour à Paris sur la scène de l’AccorHotels Arena, après 8 ans d’absence, en ce mardi 15 novembre 2016. 

Fidélité, respect et authenticité sont les clés de la réussite de cette soirée ressemblant à un bain de jouvence. Rares sont les artistes qui ont su développer et entretenir au fil du temps, une telle communion avec son public. The Cure en fait partie… Le concert complet, depuis de nombreux mois et sans la moindre campagne promotionnelle, témoigne de la ferveur de ses fans et de la place qu’occupe cette formation culte dans la culture rock depuis son apparition à la fin des années 70.
20h45 : noir absolu et bruit assourdissant. Normal pour accueillir les ténébreux anglais ; c’est avec l’ouverture Open de l’album Wish que la messe musicale pouvait commencer et revêtir son caractère exceptionnel. Pendant 2h45 vont s’enchainer les titres phares d’une carrière longue de quatre décennies, couvrant leurs débuts jusqu’au dernier album datant de 2008, 4 :13 Dream, en passant par quelques surprises dont l’inédit  It Can Never Be The Same. A l’instar de sa dernière tournée nord-américaine saluée par la critique, la performance scénique proposée à Paris fut remarquable, tant par la durée du show que par la performance simple et efficace et par le set-list unique (le groupe ne jouant jamais deux fois le même répertoire). The Cure respecte son public et cela s’est encore entendu ce mardi soir.
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Autre raison qui explique la réussite de cette soirée est l’authenticité de ces initiateurs du mouvement new wave. En effet, ils s’illustrèrent au fil des années, avec leurs ambiances rock sombres, planantes, romantiques et remplies de spleen,  ne succombant jamais aux modes ou autres styles musicaux. Fidèles à leur son si singulier ; ils surent traverser les époques et les modes en se forgeant une identité propre, lorgnant sur le gothique. Cette formation ne triche pas et cela se voit. Robert Smith reste égal à lui-même malgré ses 57 printemps ; son accoutrement et sa discrétion, voire sa timidité, n’enlèvent en rien de son charisme. Le guitariste Reeves Gabrels, ex-collaborateur de David Bowie, fait le job même si on peut regretter certains de ses prédécesseurs,  Perry Bamonte et surtout Porl Thompson. Quant au bassiste Simon Gallup, sa présence est impressionnante, durant tout le show, il arpenta de long en large la scène et à sa dégaine, on se serait cru en plein revival punk. Une mention particulière à A Forest où il s’octroie même la vedette sous les faisceaux lumineux verts, en faisant gronder son instrument lors d’un final mémorable.

 

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Enfin, comment ne pas évoquer l’énorme plaisir de réentendre tous ces tubes que sont Lullaby, Pictures Of You, Fascination Street ou Just Like Heaven ? C’est après un troisième et ultime rappel, ponctué de  Friday I’m In Love, Boys Don’t Cry, Close To Me et Why Can’t I Be You? que les 5 acolytes tirèrent leur révérence. Le public pouvait alors se retrouver sur le parvis de l’AccorHotels Arena, ravi de sa cure de bonne musique sans fioritures, et d’avoir retrouver sa jeunesse d’antan pour les moins jeunes car l’ambiance dans la fosse fut réellement torride. On a vraiment hâte de les retrouver avec de nouveaux morceaux. Maybe Someday

 

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