Twin Atlantic explosif à la Maroquinerie

Le groupe écossais était de retour dans la capitale après leur passage au Download festival cet été. Malgré un public qui n’a pas forcément répondu présent, le quatuor a proposé une performance intense et énergique.

On arrive rue Boyer et on voit déjà une belle file d’attente à l’entrée de la Maroquinerie. Il n’est que 19h30, Twin Atlantic joue alors dans presque 2 heures. On pénètre dans la salle parisienne pour voir le groupe Monarks chargé de faire la première partie. Groupe originaire de Bristol, ils nous offriront un set sympathique mais presque caricatural et un peu gâché par la présence du photographe du groupe sur scène. Côté musical, un punk-rock façon Green Day, façon teenager rebelle. Certes cela correspond à la soirée mais on sombre presque dans la caricature. Malgré cela, le groupe possède une présence et les morceaux sont plutôt bien composés. A suivre.

Il est plus de 21h quand les quatre membres de Twin Atlantic entrent sur la petite scène de la Maroquinerie. Pour commencer, rien de mieux que le premier titre de leur dernier opus GLA. Puissant, éléctrique, le groupe entre dans son concert dès le début mais le public lui n’y parvient pas. En effet, le son est particulièrement fort ce soir et la salle n’est pas pleine, l’audience est donc timide et le concert ne décolle pas. Malgré des titres ultra efficaces comme The Chaser, second single de leur dernier album ou encore Free qui remonte à de nombreuses années, la prestation reste assez plate, tout en restant parfaitement effectuée. Sam McTrusty est lui dans une forme olympique et harangue la foule constamment.

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Il faut attendre le morceau Missing Link pour voir le concert enfin prendre son envol. Le titre, superbement interprété, nous offre tout ce que sait faire Twin Atlantic. Un riff agressif, une basse lourde et la voix de Sam McTrusty parfaitement utilisée. On assiste ensuite à une rapide montée en puissance. Le groupe et le public se lâchent. On voit enfin certains crier, sauter et danser, le tout dans une ambiance très agréable. Ce rythme ne fera que s’intensifier au cours des derniers morceaux avec pour moment fort l’enchainement Hold On et Heart and Soul, deux titres majeurs pour la formation. On découvre alors en live la véritable qualité musicale du groupe. Le rock produit par Twin Atlantic est affirmé et assumé mais pas caricatural. Une énergie et une envie qui se manifestent par les nombreuses gouttes de sueurs qui tombent du visage (et des coudes!) du leader.

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Malgré la popularité assez modeste du groupe en France, le groupe déchaine les passions dans son pays d’origine et on comprend pourquoi. Surtout quand on voit que le groupe est capable de varier avec un titre comme Crash Land joué à la guitare acoustique et avec Barry McKenna, le guitariste solo qui se retrouve au violoncelle. Le concert se termine en apothéose avec No Sleep et son intro à la basse qui rappelle l’intro d’Hysteria par Muse, symbole de la qualité des nouvelles compositons des écossais. Les pogos démarrent sans tarder avant que le chanteur de la formation nous rejoigne dans la fosse pour chanter au milieu de public avant un ultime riff, un ultime cri et un ultime pogo. On ne pouvait pas rêver d’une meilleure fin pour ce set d’une petite heure.

En somme un beau live de la part du quatuor avec une vraie aisance scénique et surtout une qualité musicale indéniable. En effet, le dernier opus nous avait séduit pour son rock décomplexé et bondissant. Compliqué pour Twin Atlantic de jouer dans une salle presque à moitié vide. Malgré cela, l’énergie débordante du groupe ainsi que ses compositions lui ont permis d’enflammer le public présent pour un joli show.  On repart avec des souvenirs et des acouphènes mais surtout, on reviendra!

 

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