Interview : The Amazons

A l’occasion de leur passage à la Mécanique Ondulatoire vendredi dernier, The Amazons nous a fait l’honneur de nous accorder une petite interview; on vous propose de faire connaissance avec ce petit groupe qui monte.

Pur produit du rock’n’roll britannique, The Amazons est un groupe originiaire de Reading et faisant partie de la vague de talents qui a émergé en 2015 (ils ont en effet joué sur la BBC Introducing Stage à domicile au Reading Festival). Composé de 4 membres, The Amazons a été assez prolifique ces derniers temps nous procurant des EP de manière plutôt régulière.  Le dernier single Black Magic a marqué une étape supplémentaire dans leur montée en puissance dans la mesure où celui-ci a été diffusé sur Radio 1 en tant qu’Hottest Record in the World.

C’est donc avec tous ces EP en tête que je me rends à la Mécanique Ondulatoire, petit bar fort sympathique situé à proximité de la place de la Bastille. Le cadre est convivial, ce qui est un gros plus pour un groupe britannique qui effectue sa première tournée solo en Europe.

Le groupe m’accueille très chaleureusement dans une petite pièce aménagée comme une loge. Matt Thompson, le frontman et chanteur du groupe, tique sur mes bracelets du Reading Festival et semble visiblement étonné mais aussi ravi qu’un petit français comme moi les ai connus et vus au tout début de leur carrière en 2015. Il n’en faut pas plus pour instaurer un climat de confiance pour commencer l’interview.

Avant toute chose, la première question qui me trotte dans la tête est : Pourquoi vous appelez-vous The Amazons? Existe-t’il une raison particulière? 

Matt Thompson:  Nous avons mis énormément de temps pour trouver un nom. Ca a été vraiment très compliqué de prendre une décision. Tu sais, c’est toujours compliqué ce genre dechoses parce qu’un nom, c’est ce qui permet de t’identifier.  C’est très facile d’écrire des chansons et tout, mais mettre un nom sur ta musique, ça l’est beaucoup moins. On peut dire que c’est comme si tu nommais un enfant.

Elliot Briggs:  En fait, ce nom nous a été inspiré par un livre d’Arthur Ransome que j’avais à la maison et qui s’appelle Swallows and Amazons. J’ai juste pensé que c’était probablement un nom qu’un groupe aussi cool que nous (Rires…) devait prendre. Toute l’histoire est quasiment liée à ça en fait. J’ai aussi trouvé que c’était plutôt marrant de prendre le nom d’une tribu de femmes guerrières, vu que finalement, on ressemble un peu à des femmes (Rires…).

Matt:  On a vraiment cherché pour trouver ce nom. J’avais des listes et des listes de propositions. On a essayé de choisir 5 ou 6 fois des noms mais aucun ne ressortait du lot. The Amazons était vraiment celui qui ressortait à la fin.

C’est plutôt inattendu comme origine. Quelque chose de plus terre à terre maintenant. Vous êtes en tournée actuellement, qu’est-ce que ça vous fait d’être à Paris ce soir? 

Matt:  C’est génial. En fait, c’est la première fois que nous faisons une tournée européenne. On a eu deux superbes concerts jusqu’à présent et je pense que celui de ce soir sera aussi bien. Le fait d’être en tournée est vraiment formidable, surtout quand c’est ton boulot.

Chris Alderton:  C’est ce que tu veux faire quand tu saisis une guitare dans tes mains pour la première fois de ta vie. Tu veux rejoindre un groupe. Ensuite, tu connais un bassiste, puis un batteur et après ben c’est parti. Tu te demandes si tu dois faire des covers de Bloc Party ou d’Arctic Monkeys. Toute cette dynamique de groupe, elle t’encourage à aller jouer dans ta ville d’origine puis ensuite à prendre le large pour faire des tournées. Et forcément, tu dois visiter des lieux comme Paris ou Amsterdam, purement et simplement parce que tu fais des concerts. Tu apportes du spectacle dans ces villes, un peu à la manière des bardes au Moyen-Age.

Joe Emmet:  Oui, on est un peu l’incarnation moderne des bardes. Juste une belle bande de bardes.

Elliot:  Avec une industrie un peu plus compliquée qu’au temps des bardes. Mais c’est ce que nous ne faisons, et on est plus qu’heureux d’être ici à Paris. Surtout dans cette petite salle bien sympathique qui nous sert de loge.

Matt:  Oh Led Zeppelin est venu ici! Oh mon Dieu. C’est énorme!

Elliot:  Non sérieusement, c’est super.

Je m’interrogeais sur la musique que vous produisez. Quelles sont vos influences, vos inspirations? 

Matt:  C’est un processus assez complexe. Récemment, on a baigné dans pas mal de groupes qu’on écoutait au moment où nous avons commencé à nous mettre à la musique. Donc en gros, Queens of the Stone Age, Foo Fighters, Nirvana, Rage Against The Machine.

Joe:  Les Red Hot Chili Peppers aussi,  Arctic Monkeys.

Elliot:  Green Day,  Kings of Leon. On aime beaucoup de groupes américains comme tu as pu le constater.

Joe:  Avril Lavigne. Elle a fait un super deuxième album. C’était un peu hipster. C’est ma soeur qui me l’a fait découvrir.

Matt:  Oh excuse moi, c’était quoi déjà son premier single? Complicated ou Sk8ter Boy?

Tout le groupe:  Euuuh (hésitation).

Complicated. (je pensais m’être trompé mais il s’agissait bien de son premier single)

Matt:  Vraiment ? Tu déconnes? On continue la liste. System of A Down, particulièrement grâce à Toxicity.

Joe:  Pour faire simple, on a été influencé par beaucoup de groupes rock. Le rock de notre enfance. Cette époque où le rock était très populaire.

Chris:  L’époque où les groupes vendaient des albums, par exemple 5 millions d’albums. Alors que maintenant tu arrives à peine à en vendre 100 000.

Joe:  Si on vendait 100 000 copies, on serait super contents.

Matt (enthousiasmé):  Good Charlotte. Beaucoup de groupes rock ou hard rock nous ont influencés.

Ok je vois. Ca fait beaucoup de monde. Mais du coup, vous, jusqu’à présent, vous n’avez sorti que des EPs. C’est pour quand la sortie d’un album? 

Matt:  Cet été, dans les six mois qui arrivent.

Elliot:  On a passé tout l’été dernier à enregistrer l’album à Londres. C’était une expérience vraiment super. Ce sera très bien une fois qu’il sera sorti.

Matt:  Ouais, il aura fallu quasiment plus d’un an pour le fignoler.

Chris:  L’album est dans les dernières phases de retouche maintenant. Mais, il est prêt à 99%.

Matt:  On a juste quelques arrangements à faire mais oui, il est quasiment fini. Donc il sera sorti pour l’été, à temps pour les festivals. On espère faire beaucoup de festivals au Royaume-Uni mais aussi  des festivals européens. On est pas sûrs de faire des festivals français.

Chris:  Quels sont les plus gros festivals de France?

Rock en Seine, Main Square Festival, Musilac dans le Sud de la France, Garorock.

Chris:  Oh ça semble bien ça.

Matt:  Pour l’instant, pas de festivals français, mais ça ne veut pas dire que nous ne reviendrons pas. On sera de retour bien vite au mois de mars à la Cigale pour faire la première partie de You Me At Six , un groupe britannique aussi. 

J’ai entendu dire que vous étiez très proche du groupe VANT (Rires…). C’est vrai?

Matt:  Leur album est sorti aujourd’hui. Tu l’as écouté?

Oui, bien sûr. Je les ai vus aussi. 

Matt:  On a fait beaucoup de concerts avec eux. Nos chemins se sont croisés à plein de reprises. En fait, on a fait partie de la même tournée, on a joué dans les mêmes endroits. On ne les a pas vus récemment mais on les tweete assez souvent.

Chris:  On a fait quelques concerts avec eux l’an dernier. Ils sont très sympas.

Joe:  Oui, ils font partie de ces groupes britanniques, de cette…

Elliot:  ..Petite scène britannique qui est au même niveau. Chaque groupe se connaît. C’est une question de niveau. Chaque groupe qui a sorti ou est en train d’écrire son premier album fait partie de ça. C’est vraiment une question de génération. Donc chaque groupe que nous connaissons connait les autres.

 

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