INHEAVEN aux anges à la Maroquinerie

Jeudi 13 avril 2017, le groupe INHEAVEN ouvrait les festivités pour une soirée explosive à la Maroquinerie. Sans aucune pression, le quator a su solliciter suffisamment d’attention pour engendrer une légère ombre sur Circa Waves, la tête d’affiche. Récit d’une prestation courte mais mémorable. 

INHEAVEN est arrivé sur scène le coeur sur la main, et ce n’est pas notre entretien plus tôt dans la soirée qui l’aurait contredit (notre interview bientôt disponible). Les lumières se tamisent légèrement, la foule s’amasse davantage devant les amplis vibrants. La salle circulaire de la Maroquinerie est alors plongée dans un noir annonciateur de bienfaisance. S’élève d’un coup un joli chant, céleste et reconnaissable : « inheaven… ». Intriguant. Les quatre compères rentrent l’un après l’autre et empoignent leurs instruments. Chloé Little, toujours aussi souriante, salue quelques fans de devant. A ces côtés, le leader bien-nommé James Taylor embrasse le public du regard, guitare branchée. Une corde de guitare rugie, stridente. Le spectacle peut commencer. Première certitude : le son est très (très) fort. D’une puissance phénoménale, INHEAVEN débute son set par All There Is, issu d’un de leurs anciens EP. C’est dire que le groupe n’a pas encore d’album à proprement parlé (ça ne devrait d’ailleurs pas tarder…). En formes, les musiciens semblent se compléter miraculeusement bien. La basse, prédominante, dirige l’orchestre et les deux guitares détruisent le mur du son. Seul bémol -et c’est pardonnable-, une batterie beaucoup trop en-deça en terme d’acoustique, visiblement pas assez travaillée. On s’en douterait presque, puisque c’est une chose commune au début de chaque concert, encore plus lorsque l’on parle d’une première partie.

Malgré tout, la formation démontre sa bonne volonté. Et elle a bien raison ! L’immense Baby’s Alright nous arrive en pleine face. Rebondissante et clinquante cette fois-ci, la percussion porte bien son nom. Quelques personnes usent du head-banging, d’autres s’intéressent en se rapprochant. Il y a quelque chose de fascinant chez INHEAVEN, c’est cette capacité à proposer des morceaux structurellement simples, mais diablement accrocheurs, comme touchés par une certaine grâce. « On est très heureux de revenir à Paris, ça faisait longtemps ! » s’écrit Taylor. Il continu : « On était déjà venu jouer il y a quelques mois… Jamie T, qui s’en souvient ? ». Au plaisir, quelques mains se lèvent. Depuis, le groupe a certainement pris du poil de la bête. Son set se complexifie, s’érige comme un fusée, prête à décoller. Vultures, Drifts, Bitter Down, les titres s’enchainent et ne déçois pas. Le meilleur, on le tient du lead-single, Treats. Chloé Little au chant, la réussite est totale. Reste la fin du concert, qui ne déroge pas à la règle.

Le groupe n’aura pas tenté la jolie ballade West My Life In Rock’N’Roll, non, c’est plutôt la furie et exclusive World On Fire qui nous est présentée. Reprenant un schéma bien connu désormais, force est de constater que l’amplification écrase l’ensemble. Faute, encore une fois, à un volume titanesque. Sans brocher, on déguste quand même le fameux Regeneration, qui clôt le chapitre INHEAVEN de la soirée. On aurait bien goûté au cocktail un peu plus longtemps, mais le plat de résistance est sur le point d’être servi (lire notre report du concert de Circa Waves). Quoiqu’il en soit, face à un groupe qui semble si en phase avec lui même, si heureux de partager sa musique, on ne dit qu’une chose : longue vie à INHEAVEN.

INHEAVEN @ La Maroquinerie – Setlist 

All There Is

Baby’s Alright

Vultures

Treats

Drift

Bitter Down

World On Fire

Regeneration

Pour voir toutes les photos du concert d’INHEAVEN à la Maroquinerie, cliquez-ici !

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