Fionn Regan – The Meetings Of The Waters

Le musicien irlandais revient avec un cinquième album, cinq ans après The Bunkhouse Vol. 1 : Anchor Black Tattoo. Écoute et avis.

Les fans de Fionn Regan qui s’impatientaient de son retour ont pu voir leur attente satisfaite : The Meetings of the Waters est là, près à charmer son auditoire avec 11 nouveaux titres. On y retrouve les compositions simples mais touchantes qui font le style du chanteur, avec sa voix qui se pose agréablement sur ses mélodies folk.

Alors, certes, Fionn Regan n’a pas pris de grand risque avec cet album : pas de tournant musical, ni même vraiment d’évolution par rapport aux précédents. Cependant, on ne lui en veut pas car s’il est doué pour une chose, c’est bien celle d’écrire des chansons folk avec talent, de nous faire voyager avec lui lorsqu’il chante, de nous émouvoir. C’est ce qu’il fait encore une fois ici, et c’est réussi. On notera tout de même quelques variations sur certains morceaux, sur lesquels on reviendra ensuite.

C’est la chanson éponyme qui ouvre l’album, donnant le ton pour la suite. Une ligne instrumentale simple, une voix grave maîtrisée qui s’étire pour s’envoler et donner cette impression aérienne lors du refrain, renforcée par un choeur léger en fond : on adhère tout de suite. Cette bonne impression continue avec les morceaux suivants, Cormorant Bird, Turn the Skies of Blue On mais aussi Wall of Silver. Un rythme plus enlevé se fait entendre sur Book of the Moon et Cape of Diamonds, ce dernier titre étant de fait un peu plus pop, avec une intensité vraiment bienvenue qui arrive au fur et à mesure pour nous embarquer totalement.


(Oui, c’est bien Cillian Murphy dans ce clip.)

Deux ruptures de ton arrivent alors en deuxième partie d’album. Tout d’abord Babushka-Yai Ya, chanson nerveuse à souhait, bien plus courte que ses semblables (moins de 2 minutes) mais diablement efficace : on se demande un peu pourquoi il n’y en a qu’une de ce style dans l’album, puisque que clairement cela réussi parfaitement à Fionn Regan, dans la veine de ce qu’il avait pu faire sur The Shadow of an Empire. Trouve-t-il cela trop énervé ? On ne saurait le dire, toutefois il décide de tout de suite calmer le jeu en présentant le morceau Ai, une minute qui sert en fait d’introduction à la longue piste instrumentale qui clôt l’album, 常に愛 Tsuneni Ai. Celle-ci dure 12 minutes, et ce sont les mêmes notes qui s’étirent encore et encore. Si au début cela peut plonger dans un sentiment de solitude et de paix, et solliciter l’imagination pour créer des images de scènes nocturnes ou sous-marines, cela devient tout de même rapidement lassant…

C’est donc un album contenant de belles compositions que Fionn Regan propose, restant le plus souvent adepte de son style initial, mais s’essayant parfois à quelques sonorités nouvelles. The Meetings of the Waters s’écoute donc très bien et contient de très bons morceaux, même si d’autres sont moins mémorables, voire même lassants si l’on pense à la dernière piste.

Tracklisting :

The Meetings of the Waters

Cormorant Bird

Turn the Skies of Blue On

Cape of Diamonds

Book of the Moon

Babushka-Yai Ya

愛 Ai

Wall of Silver

Euphoria

Up into the Rafters

常に愛 Tsuneni Ai

Nos morceaux favoris : The Meetings of the Waters, Cape of Diamonds, Babushka-Yai Ya

La note : 7,5 / 10

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