Depeche Mode accueillis comme des rois à Londres

Depeche Mode était en concert ce samedi soir au sein de l’Olympic Stadium à Stratford. On y était et croyez nous, ça valait le coup de traverser la Manche. 

C’est dans une atmosphère très très sécurisée (suite à l’attaque de la Manchester Arena) que s’est tenu ce rassemblement attendu par tous les afficionados britanniques, étant donnés qu’il s’agit de la seule date organisée au Royaume-Uni. La taille de l’arène est à la mesure du groupe qu’elle accueille et le public s’étale de 7 à 77 ans (oui oui pour de vrai!).

Dans un stadium à moitié rempli, The Horrors assurent la première partie de Depeche Mode. Cela fait bien plaisir de retrouver le groupe de Southend-on-Sea. Faris Badwan et ses acolytes nous délivrent toute la puissance de leurs mélodies shoogazes en alternant grands classiques des premiers opus mais aussi les différents titres du dernier album en date. Néanmoins, il y a comme un décalage entre la taille de la scène et le groupe, celui-ci n’exploitant pas au mieux la large scène qui lui est offerte. Les meilleurs morceaux restent Still Life et Sea Within A Sea. Le set se termine et dès lors, la fosse et les gradins ne font que se remplir.

Après un interlude plutôt rapide, les écrans s’éteignent et nous voici partis pour quasiment 2h de concert avec Dave Gahan et ses compagnons. Le set est lancé par l’emblématique chanson des Beatles Revolution. Venus pour défendre leur dernier album, le groupe nous gratifie de Going Backwards et de So Much Love  en guise d’ouverture. Puis brusque retour dans le temps avec un Barrel of A Gun teinté du rap de Grandmaster Flash qui fait exploser l’ambiance dans la fosse. On était venus pour du grand show, et pas de doute là-dessus, on ne va pas être déçu.

Entre scénographie bluffante et performance sans aucune fausse note, Depeche Mode se met l’ensemble du public dans la poche. On apprécie fortement la présence des titres intemporels qui ont fait le succès de Depeche Mode ( Stripped, A Question of Lust magnifiquement jouée en acoustique) et des morceaux plus récents. Le public ne se fait pas prier pour chanter, sauter. Le singalong est tout bonnement dingue tout au long du concert.

Le climax du concert est atteint lorsque les premières notes de Wrong résonnent dans l’arène. Première d’une succession de 4 chansons mythiques du groupe, elle enchante tout le monde. Nous assistons aux minutes les plus intenses de toute la prestation. Le tryptique Everything Counts, Stripped et Enjoy The Silence emplit le stade d’une grande clameur, clameur dont le groupe s’amuse en rallongeant sensiblement les morceaux.

Dans une ferveur monstre, Depeche Mode nous revient sur scène pour un rappel des plus émouvants. Somebody nous enveloppe dans sa douce mélancolie. Les briquets et les flashs de téléphone couplés à un public connaissant chacune des paroles rendent ce moment vraiment inoubliable. Le moment le plus marquant de ce rappel est la reprise de Heroes (de David Bowie) par  le groupe. Il s’agit là d’une reprise savamment exécutée. L’interprétation a été ajustée au style de musique joué par Depeche Mode. Le show se termine par Personal Jesus et dans un tonnerre d’applaudissements.

Depeche Mode nous aura donc offert une première partie de soirée pleine de joie et de bonne humeur… Un break salvateur avant que la réalité ne reprenne le dessus à la sortie du Queen Elizabeth Park.

Setlist :

Going Backwards

So Much Love

Barrel of A Gun 

A Pain That I’m Used To

Corrupt 

In Your Room

World in my Eyes

Cover Me

A Question of Lust (acoustic)

Home

Poison Heart

Where’s the Revolution

Wrong

Everything Counts

Stripped

Enjoy The Silence 

Never Let Me Down Again

Somebody 

Walking in my Shoes

Heroes (David Bowie cover)

I Feel You

Personal Jesus

 

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