Nova Twins

Interview : Nova Twins

Rencontre avec Amy et Georgia quelques heures avant leur concert endiablé au Paléo Festival.

Nova Twins au Paléo Festival

Une heure du matin, c’est l’heure à laquelle le Paléo a programmé les Nova Twins pour clôturer la soirée du jeudi. On me donne pourtant rendez-vous plus bien plus tôt dans les petits backstages du Club Tent. Les deux amies sont un peu en retard, ce qui ne dérange pas votre correspondante Suisse Soundofbrit qui en profite pour tester le mini buffet gratuit. J’y rencontre d’ailleurs le sympathique manager du groupe, William, et nous discutons un peu. Lorsque Georgia et Amy arrivent dans la tente, je ne me presse pas : je suis avant-dernière position sur la liste. Elles me sourient, et lorsque mon tour arrive la conversation se fait naturellement, comme si j’étais en face de vieilles copines : « J’adore tes chaussures à clous ! » « Merci, je les ai eues en rabais ! » « Tu les as customisées toi-même ? » « En fait, je les ai achetées comme ça ! ». La musique des Nova Twins est en effet à l’image de leur style vestimentaire, qu’elles soignent tout autant : extravagante, fougueuse, et Do-It-Yourself.

Avant de parler de votre musique, je voulais faire plus ample connaissance avec vous. À quoi ressemble votre vie à Londres lorsque vous n’êtes pas en tournée ?

Georgia South : Hmm… Plutôt calme, en fait je ne sors pas tant que ça à Londres parce que c’est une ville chère. Mais je l’adore, j’adore faire du shopping à Shoreditch ou Camden, donner des concerts à Camden. En ce moment, nous n’avons pas vraiment le temps de sortir à Londres. Mais c’est génial.

Amy Love : Londres, c’est comme notre bureau à la maison. C’est là où on travaille. On y enregistre, on y écrit, on y dort… on va à un concert, puis on va dormir… On y fabrique nos habits. Mais lorsqu’on sort, on va ailleurs. Par exemple, dans des villes en bord de mer ou avec des amis qui vivent ailleurs. C’est beaucoup moins cher et plus petit, donc tu n’as pas besoin de prendre le métro partout !

Je voulais aussi parler de votre look. Quel est selon vous le lien entre vous-même, votre style vestimentaire et votre musique ?

Georgia : Je pense que la musique a engendré ces vêtements, pour sûr. La musique est venue en premier, puis nous nous sommes dites : « à quoi ressemblerons-nous sur scène ? » Ce qu’on voyait dans les magasins ne convenait pas à notre vision. Donc nous avons littéralement cousu nos pantalons et nos hauts ! Nous ne nous sentons pas « Nova » sans ces vêtements, car c’est ainsi que nous voulons incarner notre musique, c’est ce que nous avons créé. C’est très étrange, mais c’est comme ça qu’on le voit ! (rires)

Amy : Et plus la musique est devenue heavy, plus les vêtements sont devenus extravagants ! (rires) Ils ont naturellement progressé ensemble !

« Plus la musique est devenue heavy, plus les vêtements sont devenus extravagants !« 

Votre nouvel EP, Thelma And Louise, prend son titre du film du même nom n’est-ce pas ?

Georgia : Oui, c’est un très bon film !

Amy : Cela fait quelques années que nous l’avons vu. C’était plutôt intéressant, parce que le film incarnait nos alter-égos dans un certain sens tu sais. Les caractéristiques de Thelma et Louise- deux femmes qui sont en fuite et qui font face ensemble aux obstacles grâce à leur amitié. La chanson Thelma And Louise est venue à travers ce film. Et à partir de là… Je pense qu’on a aimé l’idée d’en faire la chanson principale de l’EP.

C’est vrai que film montre deux femmes qui n’hésitent pas à utiliser la violence contre des hommes pour se défendre.

Georgia : Ouais, je pense qu’elles utilisent la violence parce qu’elles n’ont pas le choix. Elles sont en fuite. Ce ne sont pas forcément des personnes violentes à la base. Nous ne voulons pas que notre musique soit perçue comme « agressive », mais plutôt comme valorisante, motivante. Lorsque nous jouons, nous ne hurlons pas sur le public. Nous voulons que les gens se sentent unis et nous répondent, nous sommes tous ensemble. Je pense que les gens le ressentent ainsi.

Amy : C’est comme un joyeux boucan.

Georgia : Ils nous rendent autant que nous leur donnons.

« Lorsque nous jouoons, nous voulons que les gens se sentent unis et nous répondent, nous sommes tous ensemble. »

Comment avez-vous travaillé ensemble pour cette chanson ?

Georgia : Je suis arrivée un jour avec cette ligne de basse, un peu au hasard. Amy a ajouté ces paroles géniales, et nous en avons discuté en nous demandons l’une à l’autre ce qu’on aimait ou non du résultat. D’habitude, nous sommes très sympathisantes des idées de l’autre, on aime toujours ce que l’autre amène. C’est pour cela que nous sommes très similaires à des jumelles, nous fusionnons des éléments différents, et ils vont bien ensemble.

Amy : En général, Georgia compose une ligne de basse et va y ajouter de la batterie. Puis elle me donne cela et je vais y ajouter des paroles. Enfin, on regarde le résultat ensemble et on réfléchit à ce qu’on pourrait changer… ou pas, tu vois ce que je veux dire ? D’habitude, j’adore ce que fait Georgia et elle aime mes paroles, donc cela fonctionne bien !

« Nous sommes très similaires à des jumelles, nous fusionnons des éléments différents, et ils vont bien ensemble. »

C’est super ! (rires) Je veux dire, beaucoup de musiciens ont de gros égos. C’est super que vous parveniez à mettre les vôtres de côté pour travailler ensemble.

Amy : C’est vrai. Je pense aussi que chacune respecte l’ambition et la vision de l’autre. Par exemple, si j’écris quelque chose et que Georgia me dit « je ne suis pas sûre », mais que je réponds « non, mais je veux vraiment garder cela », elle ferait confiance à ma vision et vice-versa. On se donne de l’espace pour pouvoir progresser et exprimer nos identités, mais en même temps on tient compte des conseils de l’autre.

Enfin, que pouvons-nous espérer de Nova Twins dans le futur ?

Georgia : Un nouvel EP, et une tournée en France en Novembre et Décembre… Nous serons aussi en Italie en Septembre…

Amy : C’est difficile de voir plus loin. Nous en sommes encore à nos débuts, et nous verrons bien où cette aventure nous mène.

Georgia : C’est aussi imprévisible, cela change tous les jours. On ne sait pas si on sera dans un autre pays les deux prochaines semaines ! Mais c’est ça qui est génial.

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