Day 7: Alt-J et le End Show cloturent ce Sziget 2017 avec brio

C’est déjà l’heure du dernier jour de ce Sziget version 2017. Une semaine s’est écoulée depuis notre arrivée sur l’île de la Liberté et de belles choses nous attendent encore.

On est certes épuisé à l’aube de cette dernière journée mais on est surtout triste de devoir quitter bientôt cet endroit hors du temps qu’est le Sziget. Pour garder en mémoire le maximum de souvenir, on refait un tour de l’île et on découvre (encore) beaucoup de choses. D’abord le Luminarium, installation gonflable dans laquelle on peut se balader ou se poser avec pour ambiance une musique apaisante et des lumières pastel et tamisées. Et puis mentionnons les dizaines de scènes dont nous avons peu parlé du fait du peu d’artistes britanniques présents mais qui valent toutes le détour. La World Music Stage, l’Afro Latin Reggae Village, la Budapest Park Tribute Stage ou encore l’Europe Stage. Toutes proposent des concerts de qualité avec une programmation assez pointue.

Après cette petite visite guidée qui s’ajoute à celles qu’on vous avait déjà proposé dans les précédents articles, il est temps de rejoindre la Main Stage pour y voir le concert de The Kills. Le duo formé de Alison Mosshart et Jamie Hince arrive sur scène avec l’élégance qui leur est propre. La magnifique Alison Mosshart lâche les chevaux dès le départ avec Heart Of A Dog issue du dernier album Ash & Ice. Chaque morceau est interprété avec rage et Jamie Hince s’occupe quasiment à chaque fois d’un solo en outro. La formation garage rock déroule sans s’arrêter, Doing It To Death réveille un public endormi par la chaleur. L’absence malheureuse de Future Starts Slow dans la setlist enlève un moyen à The Kills d’enfoncer le clou auprès d’une audience pas forcément acquise à sa cause. Peu importe, le duo envoie du lourd et nous de notre côté on passe un excellent moment!

C’est l’heure ensuite de la pause bière. A ce propos, il est important de noter que l’un des atouts du Sziget, ce sont les prix. En effet, la pinte est à 2.30€, tarif absolument imbattable. De même, il est facile de manger pour moins de 5€. Cependant, la seule bière disponible sur le festival est la Dreher, bière locale qui n’est pas forcément excellente pour être poli. Ceci dit, elle est rafraichissante et cette fameuse bière nous permet d’attendre jusqu’à l’arrivée de Birdy. La (très) jeune chanteuse britannique livre un concert tout en douceur du haut de ses 21 ans. A la fois émouvant et puissant, le set de Birdy fait pleurer plusieurs fans. En revanche, pour le public moins amateur, le show se révèle trop calme et sans éclair de génie. La reprise de Skinny Love de Bon iver qui l’a fait connaître est jouée en fin de set pour réveiller une audience qui semble attendre Alt-J avec impatience. On fait malheureusement parti de ce public là ce soir.

On file à l’A38 car Nothing But Thieves est sur le point de commencer son show. On arrive à temps pour voir le groupe débarquer la mine déconfite sans son chanteur Conor Mason. Joe Langridge-Brown, guitariste du groupe, prend la parole, le chanteur a eu un accident en backstage et a été transporté à l’hôpital, ils ne pourront donc pas assurer leur show. Le groupe s’excuse, visiblement marqué et déçu. Ils promettent de revenir très vite et d’être présent l’an prochain.

 

On retourne donc sur la Main Stage pour la Color Party qui a lieu à 19h. Des dizaines milliers de personnes s’entassent et récoltent les sachets de pigments de couleurs. A 19h10 c’est l’heure du lancer, pendant 1 sec on assiste à un moment magnifique avec le soleil couchant, malheureusement, juste après, la poussière retombe et crée un brouillard épais qui fait tousser la plupart du public. Cependant, il en faut plus pour perturber les Szitizens comme on les appelle ici, qui gardent tous le sourire.

Après ce moment de communion, c’est au tour du dernier groupe british du festival de faire son apparition. C’est le rock indé et psyché d’Alt-J qui a cet honneur et cette pression. Pas de soucis pour le trio, désormais fort de trois albums depuis la sortie récente de Relaxer. Alt-J commence d’ailleurs par 3WW morceau d’ouverture du dernier album avant d’enchainer sur Something Good. Ce concert montre à quel point la discographie d’Alt-J est riche avec ces trois albums réussis. On passe alors un super moment. La version live d’In Cold Blood est tout simplement démente alors que des Taro ou Left Hand Free font aujourd’hui figure d’hymnes. Le set se termine avec Breezeblocks, le public n’attendait que cela. On ressort de ce concert heureux et on prend conscience des progrès impressionnants d’Alt-J en live!

Le festival est cloturé comme chaque année par un End Show, cette année Dimitri Vegas & Like Mike sont aux platines pour faire danser une dernière fois les festivaliers. Pari réussi, le show est grandiose avec au menu, confettis et feux d’artifices à foison. Une image de carte postale reste gravée dans nos têtes. La fin du festival sonne rapidement même si les Américains d’Interpol prolongent un peu le plaisir.

Le Sziget c’est désormais terminé, il est temps de profiter de Budapest, de ses thermes et de ses ruins bars absolument fous avant de revenir à une vie normale. Car oui, le Sziget constitue une expérience unique qu’il convient bien sûr d’essayer et le retour à la réalité est souvent difficile… On s’y voit l’année prochaine ?

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