Interview : Nadine Shah

C’est à l’hôtel Alba que nous avons pu rencontrer Nadine Shah en juin dernier, un peu avant son showcase à Ground Zero. Nous avons pu avoir un long entretien avec la chanteuse, très franche et souriante, dans lequel nous avons parlé de son nouvel album Holiday Destination, mais aussi de politique et de ses inspirations.

 

Alors, pour commencer, comment vas-tu ?
Bien, vraiment bien, je suis contente d’être de retour à Paris. Je suis venue quelques fois ici, mais la dernière fois que je suis venue pour ma musique ça remonte à deux ans.

Pour ton précédent album ?
Oui, donc ça paraît très long, j’avais vraiment envie de revenir, donc là je suis vraiment de bonne humeur !

Nous sommes là principalement pour parler de ton nouvel album, Holiday Destination. Contrairement à tes précédents albums, tu utilises cette fois des instruments électroniques. Tu penses que ton son avait besoin d’évoluer un peu ?
Oui, je pense. Je veux dire, un de mes groupes préférés c’est Interpol et tu pourrais dire que tous leurs albums sonnent pareil, mais ça ne me dérange pas car j’aime leur son. Mais je m’ennuie très facilement, très rapidement, donc je veux toujours changer les choses, et mon premier album (Love Your Dum And Mad) était très macabre, très morose, donc les gens ne dansaient pas. Il y avait une chanson sur le premier album qui était un peu plus uptempo et ça faisait bouger un peu le public, et c’est vraiment addictif de faire bouger un public. Parce que d’habitude les gens sont juste debout et se caressent le menton, ou ils pleurent… Et donc le deuxième album (Fast Food) était un peu plus axé sur la guitare, j’imagine un peu plus rock, un son de rock classique, et avec le troisième (Holiday Destination) je voulais vraiment qu’il soit plus uptempo et plus énergique, parce qu’en plus les paroles sont très politiques. Il y a un artiste en Angleterre que j’adore, il s’appelle Billy Bragg et il est génial, c’est un artiste engagé brillant, mais j’imagine que pour certaines personnes ça peut être un peu moralisateur. Et très sérieux… Mais je crois que la personne qui a fait les meilleurs chansons engagées de tous les temps c’est Stevie Wonder. Il peut faire passer des messages politiques forts, comme dans Living For The City ou Higher Ground, dans beaucoup de ses chansons en fait, mais il arrive quand même à faire danser les gens. Je pense que c’est vraiment important de ne pas essayer de tromper les gens, mais c’est intéressant de voir que quelqu’un peut danser sur une chanson, et en fait il y a ce message poignant qui est sous-jacent. Et donc c’est une des raisons pour lesquelles il y a plus d’instruments électroniques.

Ça fonctionne vraiment, je voulais en parler justement, il y a des chansons très dansantes et je voulais savoir si c’était intentionnel, mais donc oui.
Oui, c’est complètement intentionnel, tu as vu juste !

On a parlé du fait que c’est un album très politique, mais penses-tu que c’est important pour les artistes de parler de problèmes politiques ?
Oui, je pense que c’est super important. Je veux dire, je n’en veux pas aux artistes qui ne sont pas politisés, il y a de la place pour tout donc si un musicien veut faire danser les gens, et seulement les faire danser, c’est très bien, ou écrire des chansons d’amour, c’est important aussi. Mais je pense que c’est presque un devoir pour les artistes de documenter la période dans laquelle ils vivent. C’est comme un document historique, et puis ils donnent leur voix, ils parlent pour beaucoup de personnes. Surtout en ce moment, beaucoup de gens sont en colère, mais ils n’ont pas nécessairement une scène, ou un micro, ou même un public pour les écouter, et en tant que chanteurs/chanteuses on est vraiment chanceux d’avoir cela, donc on sait que c’est une grosse responsabilité, que tu dois prendre des précautions, faire attention à ce que tu dis. Mais je pense qu’actuellement nous vivons une période excitante musicalement. Il y a tellement de mes amis, et même d’autres musiciens, qui font de la musique engagée et je suis super fière d’eux car je pense que c’est très courageux, et très important.

Oui, si les gens ne sont pas du même avis politique ils peuvent ne pas vouloir écouter ta musique, alors que quand c’est plutôt, comme tu l’as dit, des chansons d’amour ou autre, c’est beaucoup plus simple d’avoir un public plus large…
Oui !

Mais c’est vrai que je trouve ça important de parler de choses politiques quand on se sent concerné, de ne pas se censurer…
Oui, clairement, et je pense que beaucoup de musiciens ont peut-être peur de parler de politique à cause de ça, parce qu’ils savent que ça peut complètement diviser un public. En plus dans le climat musical actuel, comme pour beaucoup d’artistes indépendants c’est notre job à plein temps, et qu’on a besoin de faire de l’argent pour exister, prendre une décision qui risque de diviser son public, ça peut vraiment faire peur. Parce que tu sais que ça peut briser ta carrière. Mais si tu tiens vraiment à tes idées politiques, alors tu dois le faire, tu n’as pas vraiment le choix.

Ton dernier clip, pour Yes Men, est une ode aux manifestants. Est-ce que tu participes à des manifs parfois ?
Oui, je suis très française quand il s’agit de manifester, c’est vraiment une chose que j’ai toujours admiré chez les français, ils n’ont pas peur d’aller dans la rue pour aller protester. Je pense qu’il y a une vraie passion, surtout pour les manifestations étudiantes ou autre, les français sont vraiment connus pour ne pas rester assis là à ne rien faire. Et donc oui, si c’est pour une cause en laquelle je crois vraiment, j’irais toujours manifester, je pense que c’est vraiment important d’être présent. Je veux dire, c’est une chose d’aller sur les réseaux sociaux, sur Twitter pour parler, ou sur Facebook, mais c’est trop facile. Il faut être en grand nombre sur place, et il n’y a rien de plus beau que lorsque que tu es dans une manifestation, et tu regardes autour de toi, et tu vois des milliers de personnes autour de toi… Ça restaure un peu ta foi en l’humanité.

Oui, de voir la cohésion entre les gens.
Oui, exactement, donc tu me verras toujours, ou souvent, en manifestation.

Et quelle est la dernière manifestation à laquelle tu as participé ?
La dernière c’était… On a eu une élection, au Royaume-Uni, il y a juste quelques semaines, et le parti que je soutiens est le Labour Party. Ils ont fait un super résultat, on ne s’attendait pas à ce qu’ils aient autant de votes. Ils n’ont pas remporté l’élection, mais c’était proche, vraiment c’était phénoménal. Mais après les Conservateurs (qui ont remporté l’élection) se sont associés à un parti qui s’appelle le DUP (le parti unioniste démocrate) qui est vraiment un parti horrible, ils sont contre l’avortement, contre les droits des personnes gay, ils sont vraiment détestables et d’extrême-droite.

On a eu le même problème ici…
Oui, j’ai vu, j’ai suivi votre élection, tu sais j’étais tellement soulagée quand Marine Le Pen n’a pas gagné, avec mes amis on regardait la télévision en espérant : « Come on, France ! » et finalement elle n’est pas passée.

On était vraiment soulagés aussi !
C’était brillant. Mais en fait non, le dernier rassemblement que j’ai fait, c’était quand il y a eu un grand incendie, tu as vu l’incendie qui s’est produit au Royaume-Uni ?

Oui, j’ai vu ça…
Donc j’y était, à Grenfell Tower, pour montrer ma solidarité avec les résidents.

A la fin de Place Like This, qui est la chanson d’ouverture, on peut entendre une foule crier « Refugees are not prepared »…
Oh non, en fait ils disent, peut-être que ce n’est pas facile à comprendre, il faudrait que je l’écrive sur l’album, ils disent « Say it loud, say it clear, refugees are welcome here ».

« Are welcome here », OK, j’avais vraiment mal compris !
C’est pas grave, c’est vraiment une grosse foule !

Je me demandais ce que ça signifiait, mais c’est beaucoup plus logique maintenant !
Oui, parce qu’une grosse partie de cet album est à propos de la crise des migrants, mais on doit penser plus large que ça, autour de nous il y a globalement une grande montée des nationalismes et un déclin de l’empathie. Les gens qui ne font plus vraiment attention aux autres et qui ne s’occupent plus que d’eux-mêmes. Notre gouvernement a été horrible avec les réfugiés, on n’a presque aucun réfugié au Royaume-Uni, on pourrait en accueillir des milliers, on a les ressources nécessaires, on est un pays occidental plutôt riche. On pourrait accueillir beaucoup de réfugiés mais on ne le fait pas, donc il y a eu une manifestation à Londres où j’ai enregistré ce passage.

Ah d’accord, ça a dont été enregistré à Londres.
Oui à Londres, juste devant Downing Street.

J’ai lu dans une interview que tu disais être plus un groupe qu’une artiste solo. Je crois que c’tait il y a deux ans, et donc je voulais savoir si les autres musiciens participent à l’écriture ou à l’enregistrement des chansons ?
En fait ce n’est pas tellement comme un groupe, c’est juste mon producteur et moi, c’est Ben Hillier.

Vous travaillez ensemble depuis le début ?
Oui, c’est notre troisième album ensemble et on a déjà commencé à travailler sur le quatrième, on co-écrit. J’écris toutes les paroles et je lui amène un début à la guitare vraiment basique, la structure, la mélodie et le chant et ensuite Ben apporte sa propre personnalité aux chansons. Il les emmène à des endroits que je n’aurais jamais imaginé. Donc dans ce sens c’est une collaboration totale. Parfois il vient me voir avec une démo musicale et il me dit « Peut-être que tu pourrais écrire quelque chose là-dessus ? ». Mais oui, juste moi et Ben Hillier.

Peux-tu me parler de la pochette de Holiday Destination ? Où est-ce que cette photo a été prise ?
La photo a été prise à Gaza. Quelqu’un m’a demandé, parce que je parle de la crise des migrants, pourquoi est-ce que je n’avais pas choisi une photo de la Syrie. C’est parce que la Syrie n’est pas le seul pays concerné par une crise de réfugiés, il y a des réfugiés de l’Érythrée, d’Afghanistan, de beaucoup de pays du monde entier, et c’était important pour moi de ne pas utiliser une photo de Syrie. Je voulais prendre une photo d’un autre endroit pour dire : « Eh, regardez, cela se produit partout dans le monde, des gens fuient leur pays pour se sauver et sauver leurs enfants. » La photo a été prise par un journaliste qui s’appelle Christian Stephen. Il est incroyable, vraiment il est tellement jeune, il n’a que 22 ans, mais il va en zones de guerre depuis qu’il a 17-18 ans, je crois que c’est le plus jeune reporter de guerre au monde. Je l’ai rencontré à un concert à Londres, on parlait et je lui ai demandé si je pouvais voir ses photos. C’était vraiment une rencontre inspirante, et il m’a gentiment donné cette photo. Je n’ai pas payé pour cette pochette, il me l’a offert car il croit vraiment au message qu’on veut faire passer. Je lui suis vraiment reconnaissante.

Quelle est la chanson dont tu es la plus fière ?
Sur cet album ou n’importe ?

N’importe.
Ça c’est un problème… J’ai du mal à être fière, de tout. Celle que j’aime le plus… Je pense Holiday Destination. C’est aussi le nom de l’album, parce que pour la première fois je n’écrivais pas une chanson sur moi et je pense que c’est la première fois que j’ai été inspirée par des choses qui…

… se produisaient dans le monde ?
Oui. Et il y en a une autre sur l’album, qui s’appelle Mother Fighter. Je l’ai écrit à propos de cette superbe femme, Raghda. Elle a quitté la Syrie avec sa famille, j’ai vu un documentaire qui s’appelle A Syrian Love Story, et c’était une femme vraiment inspirante car non seulement c’est une mère géniale, mais en plus c’est une activiste politique. Beaucoup de gens qui ont vu le documentaire à la télé ou au cinéma ont dit des choses négatives sur Raghda. Ils disaient des choses comme « C’est vraiment une mauvaise mère de laisser ses enfants pour revenir se battre en Syrie » alors que je trouve au contraire que c’est quelque chose de grand, car elle se bat pour le futur de ses enfants. Et elle n’a pas laissé ses enfants tout seuls, ils sont avec leur père. Si son mari avait fait la même chose, les gens n’auraient rien dit mais c’est une femme alors elle se prend ce genre de remarques n’est-ce pas ? Mais elle a entendu la chanson, et ça l’a beaucoup émue.

C’est vraiment une chanson puissante je trouve.
J’espère, c’était pour elle alors je pense que je suis peut-être fière de celle-là car je suis juste contente que ça compte pour Raghda. Elle est très reconnaissante et si la musique peut faire faire ça pour une personne c’est suffisant. Si seulement Raghda aime l’album et personne d’autre, je suis contente quand même.

Est-ce qu’il y a une chanson de quelqu’un d’autre que tu aurais aimé écrire ?
Oh oui, plein ! Récemment… Il y a eu une chanson de Leonard Cohen sur son dernier album, I Want It Darker. Il y a une chanson qui s’appelle Treaty. Et c’est une métaphore très intelligente sur la relation entre un homme et une femme, et personne ne l’avait utilisé avant. J’ai fait pas mal de recherches, parce que c’est difficile d’écrire des choses nouvelles quand on écrit des chansons d’amour, mais vraiment ça n’avait jamais été dit. Et lui l’a fait et c’était très intelligent.

Et y a-t-il quelqu’un avec qui tu aimerais faire une collaboration ?
Oui, en fait je viens juste de la faire ! C’est incroyable, c’était mon rêve depuis que je suis toute petite ! Le Velvet Underground c’est un de mes groupes préférés de tous les temps et j’ai toujours voulu faire quelque chose avec John Cale car c’est un des membres fondateurs du Velvet et j’adore également sa carrière solo. Récemment c’était les 50 ans de l’album The Velvet Underground & Nico, et il m’a invité à venir chanter avec lui. Il y a eu un concert où il a joué l’album en entier, à Liverpool, et il a choisi différents artistes pour chanter avec lui, il y avait par exemple The Kills. Et il m’a choisi pour chanter Femme Fatale et dans ma tête je me suis dit « Je peux mourir heureuse ».

Oui, j’imagine que ça devait être le rêve !
J’ai une vidéo de John Cale et moi chantant ensemble sur scène ! Parfois je regarde la vidéo et mon copain me voie et me dit d’arrêter de me regarder sur YouTube et je lui réponds : « Je sais mais regarde, il y a John Cale, et il y a moi, et il y a John Cale, et… » (rires) Je suis vraiment reconnaissante, en plus ça donne envie de collaborer avec d’autres artistes, il y en a tellement avec qui j’aimerais travailler. Scott Walker je pense, c’est le prochain avec qui je vais essayer de faire quelque chose…

J’ai aussi vu que tu disais être plus inspirée par des livres que par d’autres chansons et je me demandais, y a-t-il un livre en particulier qui a eu un fort impact sur ta créativité ?
Oui, il y a un livre qui est un recueil de nouvelles d’Italo Calvino, un auteur italien. Ce recueil il a du l’écrire quand il était super jeune et j’ai pris une de ses histoires pour en faire une chanson sur le premier album, Filthy Game. J’adore sa façon de parler de la condition humaine dans une nouvelle, il explique beaucoup et en même temps il va droit au but.

Un film, livre ou autre oeuvre que tu as apprécié récemment ?
Je suis en train de lire un livre (le cherche dans son sac), qu’est-ce que je lis déjà ? Je crois qu’elle est française ! Françoise… comment tu prononces ? (me tend le livre pour que je lise)

Sagan.
Sagan, oui. Je suis en train de lire celui-là, Bonjour Tristesse. Elle est super, c’est ce que je lis en ce moment et vraiment j’adore.

C’est un classique en France, tout le monde connaît ce livre au moins de nom, même si tout le monde ne l’a pas lu.
C’est vrai ? Je n’en avais jamais entendu parler, désolée !

Ce n’est pas grave !
Mais j’ai réalisé en regardant ma collection de livres que la plupart étaient écrits par des hommes. Je me suis dit : « Je suis féministe, pourquoi je ne lis pas plus de livres écrits par des femmes ? »

Oui, et j’ai l’impression que c’est encore pire dans d’autres domaines artistiques. En littérature il y a beaucoup d’hommes mais il y aussi pas mal de femmes si on cherche un peu…
… oui, des auteures géniales !

Mais par exemple au cinéma c’est plus difficile, il y a vraiment très peu de réalisatrices.
Je crois que le cinéma c’est le pire à ce niveau-là.

Est-ce que c’est parce qu’il y a plus d’argent en jeu ? Je ne sais pas s’il y a un lien…
Oh, parce que c’est un milieu tellement dominé par les hommes et avec tellement d’argent oui, peut-être… Mais dans la musique il y a tellement d’artistes féminines talentueuses, le problème c’est que tu vas dans un festival et tu ne vois pas assez d’artistes féminines sur scène. Pourtant on ne manque pas de femmes dans le milieu, mais il y a toujours beaucoup plus d’hommes sur les line-up. C’est vraiment frustrant.

Tu joues un showcase ce soir, en quoi est-ce différent de jouer dans une vraie salle ?
C’est plus flippant ! C’est vraiment plus intimidant car tu ne peux pas te cacher. Les gens sont tout près, et ce n’est pas comme si j’avais tout un groupe avec moi. Heureusement j’ai un très bon ami à moi, Lucas, qui m’a rejoint pour m’accompagner à la guitare mais on n’a quasiment pas répété, on a juste répété une demi-heure aujourd’hui. C’es un génie, je ne savais pas comment il allait faire pour faire des versions simples, acoustiques de ces chansons mais il a réussi à garder l’essence des chansons et leur énergie. Mais oui c’est plus flippant de faire des showcases comme ça, par contre c’est cool de pouvoir parler avec les gens après, de pouvoir échanger.

C’est dans un magasin de vinyles (Ground Zero), donc je me demandais, comment écoutes-tu ta musique ? Tu préfères les vinyles, les CD, Spotify ?
Un peu les trois en fait, mais j’achète à chaque fois. Je veux dire, si quelqu’un me recommande un artiste, je vais aller écouter sur Spotify, mais si j’aime vraiment cet artiste je vais ensuite aller acheter l’album. Parce qu’il y a tellement de gens qui téléchargent mais sans payer, c’est frustrant. Un peu comme si on n’estimait plus la musique autant qu’avant. J’achète des vinyles aussi, mais je les écoute pas vraiment.

Ah oui ?
Oui. (rires) Il y a eu une étude dans un journal au Royaume-Uni et c’était assez marrant, ils disaient que 80% des personnes qui achètent des vinyles ne les écoutent pas. C’est plus comme des objets de collection. Et quand ils sont colorés ça devient de très beaux objets mais le son est affreux. Ils perdent en qualité, le meilleur son que tu peux avoir c’est sur les vinyles noirs 180g, donc je suis super frustrée quand mes groupes préférés sortent des vinyles colorés ! Mais mon dernier vinyle était rouge donc bon, je ne peux pas trop parler…

Pour finir, quel est pour le moment ton meilleur souvenir en France ?
Je suis venue plein de fois, c’est difficile de choisir ! Le problème quand je suis en France, c’est que je suis souvent bourrée. Parce que je prends l’Eurostar, je rejoins mes amis et on boit du vin tout le temps, j’adore le vin donc j’en bois beaucoup, et je ne me souviens plus de rien… Mais il y a une salle, je me souviens que la première salle dans laquelle j’ai joué ici c’était La Flèche d’Or. Mais c’est fermé maintenant, non ?

Oui, ça a fermé…
C’est tellement frustrant ! C’était ma salle préférée parce que c’était vraiment très joli, vu que c’était dans une ancienne gare, et en plus les propriétaires étaient super sympas. J’espère qu’ils ré-ouvriront. Peut-être que si on fait une manifestation dans la rue ils ré-ouvriront ? (elle se lance ensuite en français) « Flèche d’Or, Flèche d’Or, ouvrez ! »

 

Holiday Destination sortira le 25 août.

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