Nothing But Thieves – Broken Machine

2 ans après leur premier album, Nothing But Thieves doit confirmer avec Broken Machine. Voyons si c’est le cas ensemble.

Ces deux dernières années ont été chargé pour Conor Mason et ses acolytes. Première partie de Muse, concerts complets et un nombre de fans qui augmente à vue d’oeil. Avec Broken Machine, il est temps pour le groupe de confirmer son statut de futur grand groupe. Passant en quelques mois du Pop-Up du Label au Café de La Danse en passant par l’Accorhotels Arena avec Muse, Nothing But Thieves n’a pas de temps à perdre!

C’est d’ailleurs le cas avec un début d’album énervé, rapide. L’artillerie lourde est en place dès les premières secondes de I Was Just A Kid. Pas de doute, c’est un véritable album de rock qui nous attend. La basse guide le morceau du début à la fin avec brio, quand le refrain vient délivrer l’énergie du groupe et qui nous laisser penser, rêveur, à une version live qui promet d’être démentielle. C’est au tour du premier single de cet album de faire son apparition. Amsterdam, sa basse (encore) et son refrain ravageur (encore). La formule fonctionne, un cocktail explosif. Un peu trop même peut être, la cadence est difficile à tenir dès le second titre. Heureusement, Amsterdam et son pont en douceur nous laisse le temps de reprendre nos esprits avant la reprise de hostilités par Conor Mason, a capella, qui relance le morceau.

 Sorry, moins impressionnante, plus caricaturale ne rappelle pas les pépites du premier opus. Un balade pop montée pour la radio. Le clip n’est pas plus réussi d’ailleurs, un trou dans cet album avec un morceau qui manque de prise de risque.

Broken Machine nous fait vite oublier le faux pas d’avant. Un morceau beaucoup plus travaillé et très original. Moderne et intemporel, le titre est un bijou. La guitare rythmique a un rendu fantastique et la basse est clairement irréprochable depuis le début de cet album. La voix de Conor Mason aussi est utilisé de manière intelligente, le chanteur a une voix magnifique mais n’en fait pas trop et dévoile ainsi les qualités instrumentales de la formation. Et là, grosse surprise, Live Like Animals et son intro parlée étonne, surprend. Bravo à Nothing But Thieves pour la prise de risque et pour le doublage des voix qui donne une belle profondeur au morceau. En effet, le titre est très réussi, original et au rythme effréné, moderne mais toujours rock, ce début d’album est proche de nous confirmer le fameux statut du groupe dont on parlait en début de chronique.

Nothing But Thieves n’a plus qu’à dérouler après un début d’album quasi parfait. Soda et I’m Not Made By Design s’en chargent avec brio.


Plus le temps passe et plus l’écoute de l’album devient agréable, la production est juste, tout est bien fait dans Broken Machine. Même Particles, un peu poussive et caricaturale se laisse écouter facilement grâce à un refrain où Conor Mason nous montre pourquoi il a l’une des plus belles voix de sa génération.

Prochaine pépite, il s’agit d’Afterlife, un morceau qu’on croirait presque sorti d’un album de Muse style Black Holes And Revelations. Reset Me nous donne une dernière claque, morceau furieux et jubilatoire. La basse qui depuis le début de l’album porte chaque morceau à bout de riffs, impressionne encore, le solo de guitare finit par nous achever. Reset Me est un titre parfaitement construit, on y entend tout! Number 13 clôt Broken Machine sans ralentir. L’album se finit comme il a débuté, avec énergie, furie parfois. Et l’auditeur finit réveillé par ce rock survitaminé mais toujours délicat et travaillé. L’originalité, la prise de risque sur cet album est un atout non négligeable de Nothing But Thieves qui se démarque clairement de la scène rock classique.

Nothing But Thieves est un groupe sur lequel il va falloir compter. Voix unique et qualité instrumentale évidente donne un groupe qui propose un rock nouveau mais bien puissant. Souvent comparé à Muse, Nothing But Thieves vient de sortir l’album de la confirmation, alors jusqu’où peut aller Conor Mason et sa bande? Probablement très loin vu ce qu’ils proposent dans Broken Machine. Prochain rendez vous au Cabaret Sauvage le 9 décembre pour entendre une version live ( cela promet d’être grandiose ) de cet album fantastique.

TRACKLISTING:

I Was Just A Kid

Amsterdam

Sorry

Broken Machine

Live Like Animals

Soda

I’m Not Made By Design

Particles

Get Better

Hell, Yeah

Afterlife

Reset Me

Nos morceaux préférés: Broken Machine, Soda, Afterlife, Reset Me

LA NOTE: 9/10

 

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