The Jacques et Sisteray : le combo gagnant à l’Espace B

Jeudi 28 septembre, les deux groupes ont tour à tour mis le feu à la petite salle parisienne. Retour sur une soirée électrique.

Est-ce encore utile de présenter l’Espace B ? A quelques pas de la Porte de la Villette au nord de Paris, cette salle parisienne cachée derrière un petit troquet propose très régulièrement des affiches alléchantes, la plupart du temps composées de jeunes formation très prometteuses. C’est le cas ce jeudi soir avec The Jacques et Sisteray, deux pépites made in England.

On commence avec Sisteray. Si la première formation de la soirée entame son set devant une minuscule assemblée, son frontman donne dès les premiers instants le ton de la soirée : « avancez-vous ! », s’exclame-t-il. Les hostilités peuvent commencer. A grands coups de guitare saturée, de percussion déchaînée et de basse bien lourde, les Londoniens réveillent l’Espace B avec un son résolument punk. Sur une instrumentation bien remuante, le chanteur déverse avec fureur ses paroles, évidemment agrémentées d’un accent bien cockney. Le public se densifie et bientôt les premiers rangs s’engagent dans de joyeux pogos (celui qui écrit ces lignes dément formellement son implication dans ce joli désordre). Si le principe d’une première partie est de chauffer la salle, Niall Rowan et sa bande ne s’en contentent pas et, au bout d’une demi-heure de set, ils quittent la scène devant un public bouillant.

Allez, petite pause, retour au bar pour prendre un verre et c’est reparti ! The Jacques prennent le relai. Si leur prestation à Rock en Seine avait quelque peu déçu (la faute à la qualité de son abominable de la « scène » Firestone), les protégés de Gary Powell peuvent désormais s’exprimer dans de meilleures conditions. Et cette fois, bien évidemment, ça va beaucoup mieux. Le groupe originaire de Bristol fait bouger l’assistance sur des compositions faisant tantôt penser aux Libertines, tantôt à Pixies, assaisonnées par de délicieuses vagues de synthétiseur très eighties. Pas de pogos, mais le deuxième groupe de la soirée n’a pas de souci à se faire : l’Espace B est en très grande partie convaincu et de nombreux spectateurs s’agitent, sautent ou dansent. C’est bien-sûr leur tube Weekends qui remporte le plus franc succès. Après une dizaine de morceaux bien rock and roll, The Jacques peuvent descendre de la scène avec le sentiment du devoir accompli.

En quittant l’Espace B, on peut se dire que les jeunes pousses de la scène britannique ont du talent, et pas qu’un peu.

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