Kasabian retourne le Zénith de Paris

Samedi soir à la Porte de Pantin, les fans de Britpop profitaient d’une soirée doublement British, avec les musiciens énervés de Slaves en première partie d’un des meilleurs groupes de rock, Kasabian.

Le groupe n’ayant pas joué dans la capitale depuis Rock en Seine 2015, nous étions fort impatients d’assister à ce concert, dans la salle emblématique du Zénith, pour écouter les tubes qui nous ont bercé toute notre adolescence mais aussi pour voir ce que le nouvel album donnait en live. Nous n’avons pas été déçus.

A 21h tapantes, Tom Meighan et sa bande investissent la scène du Zénith d’un pas bondissant, comme à leur habitude. Bonne nouvelle, le groupe est en pleine forme, et nous aussi. Le set démarre d’office avec le single du dernier album, I’ll Ray, puis les tubes s’enchainent à une vitesse vertigineuse. Pour une fan qui voyait le groupe pour la première fois en live, on ne pouvait rêver mieux : en effet, ce concert ressemble fort à un live best-of, compilant tous les titres les plus mythiques des lads de Leicester.

Tous vêtus de blanc, les musiciens enchaînent ainsi le dansant Bumblebee (dont le clip compte par ailleurs la présence de quelques Français chanceux), l’électrique Eez-Eh (qui débouche sur une cover inattendue d’Around the World), l’indétronable Underdog et mon titre favori du 4ème album, Days are Forgotten.

Inutile de dire qu’à ce stade de la soirée, nous savons déjà que nous allons rentrer avec des courbatures. Il fait chaud, les bières volent, la moitié du Royaume-Uni s’est incrustée en fosse et deux des entrées principales sont inaccessibles, tellement la fosse est pleine. C’est une véritable communion à laquelle nous assistons d’ailleurs, une réunion dans la bonne humeur et la sueur des fans de la première heure et des ados venus seuls ou en famille, avides de voir leurs chouchous en vrai.

Après deux autres titres du dernier opus, You’re in Love With a Psycho et Wasted, le groupe revient aux bons vieux morceaux de leurs premiers albums, provoquant une vague de nostalgie fiévreuse parmi les spectateurs survoltés. Ça bondit sur Take Aim, ça perd deux litres d’eau sur Club Foot, pas le temps de se reposer. Une fan se fait porter sur Re-Wired, faisant le tour de la salle en crowdsurfant, au calme, les filles montent sur les épaules des garçons, la bière coule à flots. On se croirait à Wembley, c’est merveilleux.

Serge nous présente ensuite les membres du groupe sur scène (au cas-où), en français s’il vous plait. À la surprise générale, le géant barbu descend ensuite dans la fosse sur Treat (this one is for the people in the seats) saluer quelques spectateurs, se faisant au passage sauter au cou par une gent féminine excitée, suivi de près par une sécurité aux aguets, avant qu’Empire et les vibrantes Stevie et L.S.F ne viennent parfaire une setlist en tout point parfaite, avant le rappel.

NOS PHOTOS DE KASABIAN AU ZENITH DE PARIS

Et c’est sur Goodbye Kiss, durant laquelle Meighan demande d’allumer nos flashs téléphones, qu’il démarre. Un des rares moments de douceur et de calme de la soirée, devant un océan de petites lucioles, juste le temps de reprendre des forces pour se déhancher sur Comeback Kid et utiliser son voisin comme échelle pour faire coucou à Noel Fielding sur Vlad The Impaler, hurlant des Get Loose Get Loose à s’en arracher la voix, comme quand on avait 18 ans.

Enfin, le show atteint son apothéose sur un dernier morceau tubesque de Kasabian, Fire, et c’est dans la confusion la plus totale, trempés de sueur, heureux que l’on se dirige vers la sortie une fois les lumières rallumées, slalomants entre les morceaux de gobelets. À quand la prochaine ?

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