OMD enchante le Bataclan

A deux, les grosses pointures de la synthpop se sont mis la salle parisienne dans la poche.

Quelques mois après la sortie de leur dernier album (The Punishment of Luxury), le tandem McCluskey/Humphreys était de retour ce lundi 12 février dans la ville lumière. Et le moins qu’on puisse dire, c’est que le duo a fait bien plus que le job.

Après la première partie, 2048, et une petite pause, quelques minutes avant 21h, les lumières s’éteignent et c’est un Bataclan bien rempli (sans être plein à craquer) qui acclame la formation Liverpuldienne. Sur une intro extraite du dernier opus (La Mitrailleuse, triste ironie), McCluskey s’installe derrière sa table de mixage et Humphreys se saisit du micro, pour interpréter Ghost Star puis Isotype, tous deux issus de The Punishment of Luxury. Le chanteur enfile ensuite sa basse pour jouer un grand classique du répertoire d’OMD : Messages. La suite sera un bon mélange entre les tubes (If You Leave, Joan Of Arc, So In Love…) et les titres fraîchement sortis (One More Time, What We Have Done, The Punishment Of Luxury) – mention spéciale à ce dernier qui se glisse parfaitement dans ce concert d’excellente facture. Car, effectivement, n’en déplaise aux sceptiques, Orchestral Manoeuvres in the Dark n’a pas pris une ride sur scène.

Mieux que ça, leur enthousiasme sublime cette performance : Humphreys maîtrise la communication avec le public à merveille, le tout avec une bonne touche d’humour. Que ce soit pour remercier l’assemblée, faire de l’autodérision ou chambrer son acolyte, il fait mouche à chaque fois. McCluskey, certes un peu plus en retrait, n’en est pas moins bon. Résultat, le tandem rend une copie quasi parfaite et le public le lui rend bien (certains même n’hésitent à sortir le grand jeu niveau chorégraphie).

Évidemment, le titre phare, Enola Gay, remporte un franc succès et c’est tout le Bataclan qui chavire sur la célèbre mélodie du synthétiseur. Le duo regagne brièvement les vestiaires avant d’être rappelé par l’assistance, qui bien-sûr en redemande. Et elle sera servie, à commencer par Pandora’s Box, puis Secret, avant de « finir par là où tout a commencé » avec le culte Electricity, qui n’a nullement perdu de sa superbe.

Sur ce joli bouquet final, Humphreys et McCluskey font leurs dernières salutations et nous promettent de revenir très vite, « avec le reste du groupe cette fois-ci ». A deux, ils ont déjà bien accompli leur devoir et ont prouvé que, même après près de 40 ans de carrière, on peut produire un set d’une fraîcheur exceptionnelle. Je vous mets au défi de trouver quelqu’un qui n’a pas vibré avec ces pionniers de la new wave britannique ce soir-là.

 

Setlist :

 Intro

Ghost Star

Isotype

Messages

Tesla Girls

History of Modern (Part 1)

One More Time

(Forever) Live and Die

If You Leave

Souvenir

Joan of Arc

Joan of Arc (Maid of Orleans)

Talking Loud and Clear

What Have We Done

So in Love

Locomotion

The Punishment of Luxury

Sailing on the Seven Seas

Enola Gay


Pandora’s Box

Secret

Electricity

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