La pop légère et ravissante de Gengahr au Point Ephémère

Après avoir écouté le superbe nouvel album de Gengahr, nous étions curieux de voir comment ce dernier allait être défendu sur scène. Certes, nous avions pu en entendre certaines chansons live en novembre dernier, mais l’album n’était alors pas encore sorti, le public les découvrait donc. Cette fois, les personnes présentes au concert avaient eu quelques semaines pour apprivoiser ce Where Wildness Grows. Qu’est-ce que cela a donné ? C’est ce que nous allons vous raconter.

En ce lundi de Pâques, il faut avouer que le Point Ephémère n’est pas rempli… Tant pis, la première partie Japons débute tout de même son set à l’heure. Avec un début chaotique, puisque l’ampli du chanteur et guitariste doit être changée, le groupe  joue une pop légère, introduction agréable à ce qui va suivre.

21h30, et voici que Gengahr rentre en scène.  C’est parti pour un set d’une bonne douzaine de chansons, alternant presque l’une après l’autre les chansons du premier et second album. Le groupe est très à l’aise, ayant eu quelques dates avant celle-ci pour bien se chauffer et prendre confiance. Les quatre garçons de Gengahr semblent bien moins timides que lors de leur passage à L’Olympic Café il y a quelques mois, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Bien sûr, nous n’avons pas face à nous des rock stars désinhibées sautant dans tous les sens ; pour autant, ils prennent plus possession de l’espace qui s’offre à eux, et le chanteur Felix Bushe partage à plusieurs reprises sa joie d’être de retour à Paris. Ils ont même légèrement décoré la scène, apportant, en plus d’une toile de fond, une peluche du Pokémon Ectoplasma (Gengar en anglais, ce qui a donné son nom au groupe) et une autre de Yoshi.

Les chansons légères du groupe prennent ce soir plus d’ampleur en live, notamment lorsque les morceaux décollent complètement, comme Bathed In Light, Pull Over (Now) ou Burning Air. Felix assure un chant superbe, tantôt cristallin, tantôt chaleureux : le garçon a du talent. Ce n’est d’ailleurs pas le seul. John Victor, à la guitare, maîtrise son instrument à la perfection, délivrant des riffs nécessitant une jolie dextérité. Si l’on n’a pas vu son visage de la soirée, caché par ses mèches et ses lunettes, on retient en tout cas son jeu musical, et c’est bien pour ça qu’il est là. Les deux autres membres du groupe ne sont pas en reste, assurant à la basse et à la batterie, contribuant ainsi à faire de ce lundi 2 avril une soirée réussie.

Le final choisi par le groupe est Where Wildness Grows, la chanson éponyme de leur second album. Si ce n’est pas celle que l’on retient le plus de l’album, elle permet de conclure en beauté le set proposé. En guise de rappel, le groupe joue Carrion, qui ne pouvait évidemment pas être oubliée. Avec son refrain très entraînant, il permet au public du Point Ephémère de se bouger une dernière fois sur les chansons britpop du groupe, finissant ainsi sur une touche de bonne humeur que l’on peut lire sur tous les visages présents.

C’est donc un passage réussi pour Gengahr, qui s’affirme, leur timidité laissant de plus en plus place à une assurance méritée. Le seul bémol de la soirée serait peut-être la salle peu remplie, mais en jour férié, on pouvait s’y attendre.

 

Setlist :

Is This How You Love ?
Heroine
I’ll Be Waiting
Bathed In Light
Before Sunrise
Embers
Dark Star
Pull Over (Now)
Mallory
Burning Air
Fill My Gums With Blood
She’s A Witch
Where Wildness Grows

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Carrion

Arte a filmé une partie du concert, voici la vidéo :

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