INTERVIEW : CHARLES HOWL

À l’occasion de son passage à la capitale, nous avons rencontré Danny Neillis aka Charles Howl de son nom de scène pour parler de son dernier album.

Il s’est écoulé trois ans entre ton premier et ton deuxième album. Qu’est-ce que tu as fait pendant ce temps mis à part écrire et enregistrer My Idol Family ?

C’est tout ce j’ai fait (rires). Écrire et enregistrer.

Toute l’année ? Tu n’as pas voyagé ni rien ?

J’ai été beaucoup en tournée, on a fait beaucoup de dates avec le groupe. Et comme les membres du groupe font partis d’autres groupes, on a fait pas mal de concerts et puis quand l’album est sorti, on a dû ralentir un peu et se concentrer sur ce qu’on faisait.

Tu as enregistré tout l’album à Amsterdam, pourquoi ?

J’y étais allé quand j’étais encore ado, pour m’éloigner de chez moi. Je devais y aller pour trois jours et j’ai fini par y rester 6 mois (rires). Donc pour moi c’est vraiment une ville où je peux m’évader et c’est toujours ce que je ressens quand j’y vais. J’ai de très bons amis qui vivent là-bas donc si j’ai besoin de partir pour un weekend je sais que je peux.

Qu’est-ce qui t’as inspiré le plus pour ce deuxième opus ?

Je savais que je voulais aller plus loin au niveau des sonorités et des mélodies, au niveau des arrangements. Avoir plus d’instruments, une ambiance un peu plus orchestrale. Un peu comme une bande-originale de film, comme les albums de Scott Walker ou Leonard Cohen avec « Death of a Ladies’ Man ». Je voulais vraiment dépasser mes limites.

La famille et le culte aux célébrités reviennent souvent dans cette album, d’où le titre d’ailleurs. Comment te sont venus ces idées ?

Je n’ai pas réalisé tout de suite que la plupart des chansons de l’album étaient autour de la famille, je l’ai réalisé au moment où j’ai écrit les paroles. Chaque fois que la musique commence à prendre forme, je commence à écrire les paroles avec donc je ne m’en suis vraiment pas rendu compte que j’allais écrire à propos de ces thèmes là, c’est mon subconscient qui a tout fait ! (rires)

Peut-être la famille parce que j’étais loin de chez moi et les idoles parce que chaque soir après nos sessions en studio on trainait un peu et on écoutait beaucoup de disques. Je n’ai vraiment pas planifié ça, c’est venu tout seul.

 

 

Tu jouais de la basse pour The Proper Ornaments et tu venais de débuter ta propre carrière solo ! Comment tu as géré ça ?

À ce moment-là je trouvais ça vraiment bien d’avoir ça, c’était sympa de jouer la musique de quelqu’un d’autre.  J’ai appris énormément de ces gars. Et puis je pense que quand tu joues dans le groupe de quelqu’un d’autre, à un moment tu finis par faire ton propre truc. Sauf que du coup tu t’enfermes sur toi même et c’est toujours la même chose et tu ne vois pas vraiment « l’autre côté » des choses donc c’était vraiment chouette de jouer d’autres morceaux qui n’étaient pas les miens.

Tu aimais bien avoir ces deux côtés alors ? Est-ce que tu as une préférence ?

Oui ! Mais je pense que avoir ta propre carrière c’est beaucoup plus fun mais c’est aussi beaucoup plus de responsabilité, ça occupe vraiment la tête. Quand je jouais pour les Proper Ornaments, je n’avais pas vraiment de pression. C’était beaucoup de fun, beaucoup de dates, c’était vraiment des bons moments !

C’est quoi ton process’ pour écrire tes chansons ?

J’enregistre toujours les petites idées que j’ai par exemple sur mon téléphone ou j’essaie toujours de garder la mélodie en tête. Puis quand je commence à penser aux paroles, j’écris tout et j’essaie différentes mélodies avec plusieurs instruments. Je commence à chanter dessus et ça commence à prendre forme. Mais je me concentre principalement sur les sonorités, les paroles viennent en dernier.

Tu fais tout ça tout seul ?

J’écris tout oui ! Mais on a toujours besoin des autres, on peut pas tout faire tout seul donc des fois je demande des avis, de l’aide.

Tu fais la première partie des Nev Cottee en Mai. Ça fait quoi de retourner sur scène à Paris ?

Ça fait vraiment longtemps ! Je n’ai joué que dans des petites salles avant. Cette fois on joue avec un quatuor à cordes donc on sera une dizaine sur scène je crois ? Ça va être drôle, j’ai très hâte !

Tu as des concerts prévus d’ici là ?

On ne joue pas avant cette date, puis après on fait une semaine de tournée britannique après Paris. Et peut-être une tournée européenne courant juin, je l’espère !

Qu’est-ce que tu écoutes en ce moment ?

En ce moment… J’écoute beaucoup Brian Eno notamment ses collaborations. Il a fait un album avec John Cale qui s’intitule « Wrong Way Up » qui est vraiment bizarre avec des loops, des drums pad, des violons…

En parlant de collaboration, avec quel artiste aimerais-tu collaborer ?

Tout le monde veut travailler avec Brian Eno. Apparemment il suffirait de lui envoyer un e-mail puis il dit oui ou non mais je ne l’ai pas encore fait. (rires)

C’est quoi la suite pour toi ?

La suite c’est le prochain album. On commence à l’écrire doucement donc la prochaine étape c’est d’enregistrer un peu, faire quelques dates, et puis retourner en studio pour enregistrer cet été pour que l’album sorte à la fin de l’année !

Tu comptes retourner à Amsterdam pour enregistrer ce troisième album ?

Non (rires), je suis allé à Berlin pendant deux semaines pour écrire et j’ai des amis qui ont des studios à Londres donc pourquoi pas un retour aux sources.

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