Paul Thomas Saunders au Point Éphémère – Voyage au pays des rêves

Paul Thomas Saunders n’aime plus vraiment l’acoustique, il nous l’a bien dit. Selon lui, d’autres artistes sont beaucoup plus doués que lui pour cet exercice. Pourtant, ce soir, pour le public du Point Ephémère, Paul a bien voulu reprendre sa guitare acoustique l’espace de quelques chansons.

Paul Thomas Saunders au Point Éphémère, Paris, le 12 juin 2014

La soirée commence avec Auden, un jeune français qui assure donc la première partie accompagné de sa guitare acoustique. Mais ces agréables chansons d’amour ont malheureusement dû faire face à une salle à moitié vide (le public ayant préféré profiter des quelques rayons de soleil pour siroter un verre en terrasse). Celle-ci s’est tout de même bien vite remplie alors que sonnait 21:30, annonçant l’arrivée du jeune prodige et de son groupe, les Fever Dreams, sur scène. Dès les premières notes de Santa Muerte’s Lightning and Flare, le public est conquis et les quelques visages encore dubitatifs s’illuminent lorsque Good Women se fait entendre. La voix claire, puissante et pourtant parfois presque fragile de Paul Thomas Saunders résonne à travers la salle et, tout comme dans son album Beautiful Desolation, nous entraîne avec elle pour un voyage céleste.

On comprend d’ailleurs très vite pourquoi Saunders préfère avoir un groupe avec lui sur scène. Car même si certains des titres de son premier disque sont très délicats comme Waking & Evening Prayers for Rosemarie-May par exemple, ils ont besoin de suffisamment de puissance pour s’exprimer et atteindre justement ce côté mystique et surnaturel qui fait véritablement la beauté de l’album. Et s’il arrive souvent que l’on soit déçu en live par une voix qui semblait très belle en studio, ce n’est pas du tout le cas ce soir. Après le concert, les différents membres du public sont d’ailleurs unanimes lorsqu’ils échangent leurs impressions sur l’incroyable voix du jeune homme.

Le reste du concert, Paul Thomas Saunders le passera debout, alternant entre guitares électriques et acoustiques, toujours accompagné par son groupe, attrapant même des baguettes pour jouer face à face avec son batteur. Lorsqu’il nous annonce que Lunar Veteran’s Guide to Re-entry sera le dernier morceau de la soirée, on ne peut s’empêcher de regretter que le concert ne soit pas plus long. Car même si Paul Thomas Saunders n’en est qu’à son premier disque, il a d’autres chansons dans son répertoire, sorties sur son EP Descartes Higlands  en 2012. Lorsqu’il sort de scène, les applaudissements ne veulent pas se taire et il revient donc très vite en nous annonçant qu’il va jouer un morceau que nous avons peut-être découvert grâce à la session qu’il avait réalisé avec la Blogothèque :  Howl and Kill.

Il est ensuite rejoint sur scène par Kate, la jeune femme habituellement au clavier, avec qui il va partager un duo sur Under Atacama Stars. Leurs voix s’entremêlent à merveille durant le refrain et, lorsque finalement le concert se termine, tout le monde repart avec le sourire aux lèvres et des rêves pleins la tête.Paul Thomas Saunders nous invite d’ailleurs à venir jeter un coup d’œil au stand de merchandising dont il s’occupe et prend ainsi joyeusement des photos avec les fans tout en dédicaçant ses albums. Une chose est sûre : on ne manquera pas son prochain passage par la capitale.

Setlist : 

Santa Muerte’s Lightning & Flare

Good Women

Kawai Celeste

On Into The Night

Waking & Evening Prayers For Rosemarie May

Starless State Of The Moonless

Wreckheads & The Female Form

Appointment in Samarra

A Lunar Veteran’s Guide To Re-Entry

Howl & Kill

Under Atacama Stars 

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