Daughter – If You Leave

 

Daughter nous entraîne dans son univers ponctué d’indie-folk avec son premier album « If You Leave« .

 

537259_564472130232114_264269905_n

 

A l’initiative du projet solo d’Elena Tonra, Daughter a su défrayer la chronique avec son indie-folk et un premier album intitulé If You Leave disponible depuis le 18 mars. Sound Of Britain revient sur cette découverte.

 

Formé à Londres en 2010 Daughter a prit son temps avant de nous présenter  If You Leave, amorçant leur carrière avec deux EP His Young Heart et The Wild Youth sortis courants 2011. Entre une voix au timbre de la chanteuse britannique Natasha Khan (Bat For Lashes) et des guitares profondes, Daughter parvient à nous enchanter avec ce premier opus.

 

Un son clair provenant d’une guitare électrique couplé à une voix profonde ouvre If You Leave Me par Winter. C’est bien loin de l’hiver que l’on se trouve pourtant, la douceur de leur musique et des paroles nous transportant calmement jusqu’à ce que le titre prenne de l’ampleur et donne alors plus d’énergie à la voix mais aussi à la musique notamment grâce à l’arrivée de la batterie. On retrouve d’ailleurs cette structure dans quasiment tous les titres, nous habituant ainsi à des couplets calmes et un refrain plus rythmé. S’en suit le premier single de cet opus, Smother aux paroles proches du corps et d’une idée de pessimisme s’alliant aux ténèbres. Elena Tonra va même jusqu’à exprimer le fait que » parfois elle aurait préféré rester dans le ventre de sa mère et ne pas en sortir« . La musique va elle aussi en ce sens grâce à la mise en valeur d’une guitare à l’aspect mélancolique appuyée par une touche de piano et des chœurs en profondeurs. Dans la même optique, Youth laisse place aux guitares, la batterie ne prenant place qu’au refrain, donnant ainsi l’impression d’aller de l’avant. Les paroles quant à elles nous amènent plutôt à voir la vie comme étant plus « chanceuse que la mort« . S’entremêlent à cela les thèmes de l’amour et de l’autodestruction de l’homme. On retrouve notamment le premier thème au travers du deuxième single, Still (clip ci-dessous) ou la chanteuse exprime une douleur certaine liée à ce sentiment. Une fois encore le rapport au corps y est plus que présent puisque l’on peut entendre « Deux pieds se tenant sur un principe /Deux mains creusant dans les blessures de l’autre ». Touch fait également écho à cela par son titre mais aussi par ces paroles qui impliquent de manière sous-entendu le désir d’un rapport sexuel.

 

Still, second single pour Daughter :

 

C’était sans compter sur Human« et ses allures folk qui parvient à donner un tournant à cet album alors que l’on ne s’y attendait plus, plongé dans les profondeurs de l’indie. Oublier la mélancolie l’espace de ce morceau plus acoustique qui n’est pas non plus sans rappeler The Belle Brigade. A noter également que l’excellent Human fera office de troisième single rompant totalement avec les deux premiers morceaux choisis. Occasion pour nous de vous annoncer qu’il sera disponible à partir du 29 avril prochain, et ce dans une édition limitée comportant le titre Drift uniquement présent sur la version japonaise de l’album. « Amsterdam » propose à son tour une rythmique plus acoustique se dissociant du reste de l’album comme son prédécesseur. Un piano fait également son apparition tandis que la batterie vient bien plus tard sur le couplet, laissant place à une graduation du titre. Cependant l’indie persiste tout de même avec l’entrée d’un riff  à la guitare nous rappelant les premiers morceaux. Shallows conclu If You Leave sur une note proche d’une balade mélancolique et pleine d’espoir provenant des tambours et de cette guitare à l’arpège entêtant, associant le tout agréablement.

 

Malgré une impression de stagnation durant les premiers morceaux, Daughter est parvenu à nous proposer un bel album mêlant l’indie à une  présence folk loin d’être désagréable et même bienvenue, donnant ainsi du charme à If You Leave. Le groupe sera en concert les 14 et 19 avril au Café de la Danse à Paris.

 

LA NOTE : 8/10

 

On vous laisse avec une version live du titre « Youth » joué dans l’émission de David Letterman :

 

No Comments

Post A Comment