Review : The Staves – If I Was

Révélées sur le tard deux ans après leur premier album Dead & Born & Grown, les trois sœurs Staveley-Taylor reviennent avec If I Was.

 

 

Moment de grâce assuré, l’écoute d’un morceau des Staves est un bonheur dont il faudrait ne pas se priver. On en arrive même à se demander comme ce trio composé de trois sœurs, Emily, Jessica et Camilla, a pu nous échapper courant 2012, lorsque paraît Dead & Born & Grown, leur premier album – une merveille de folk avec ces voix féminines tout en harmonie. Elles nous reviennent en ce début d’année avec If I Was, un deuxième effort plus produit, enregistré dans le Wisconsin profond avec un certain Bon Iver…

 

Différent de Dead & Born & Grown, If I Was voit l’enveloppe musicale changer. Les sœurs sont désormais au cœur d’une véritable orchestration. Guitare électrique, basse, cordes, batterie ou bien piano sont ainsi croisés au fil des morceaux. Dans If I Was, on retiendra de loin trois ou quatre titre majeurs, de l’incontournable Black & White à Blood I Bled (morceau qui ouvre l’album avec une folk enivrante et des chœurs cristallins) en passant par Teeth White et ses guitares, et enfin en bonus, la jolie surprise Sadness Don’t Own Me, une ode à l’optimisme sublimée par un piano.

 

 

If I Was surprendra les aficionados de la première heure. Dead & Born & Grown s’arque-boutait autour des trois voix parfaitement complémentaires, les instruments – rares – sont très en retrait. If I Was offre plus de places aux mélodies instrumentales, tout en sublimant les trois voix. Ainsi sur Steady, ce sont les percus qui s’invitent quand le morceau suivant (No me, no you, no more) replace le trio au cœur des débats. La douceur planante de Damn It All contraste avec le côté tubesque et pop de Black & White. Make It Holy se fait lancinante, portée par la voix envoûtée d’une Emily qui sonne Lana Del Rey.

 

 

Avouons-le, on aurait préféré voir dans If I Was plus de moments de communions entre trois voix seules autour d’un micro, les instruments peu voire pas présents, comme dans leur premier et intimiste album. Il n’en demeure pas moins qu’If I Was est magnifiquement bien produit, et que cette production plus massive ne dénature pas l’essence des Staves, même s’il manque ce soupçon d’émotion pour nous emporter définitivement.

 

LA NOTE : 7 / 10

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