Marina à Rock en Seine

Rock en Seine 2015 : Résumé de la deuxième journée

La deuxième journée ne résumait pas qu’à l’attente inexorable du concert des Libertines à la nuit tombée.

 

Après un premier round bien alléchant marqué par la brillante headline de Kasabian, le round 2 promettait tout autant de rendez-vous excitants. The Libertines, que Rock en Seine attendait depuis des lustres, ou encore Jamie xx et quelques promesses d’avenir, entre Shamir, Years & Years.

C’est une chaleur écrasante que ce deuxième jour a débuté sur la Grande Scène avec The Maccabees [PHOTOS]. A notre plus grande surprise, le groupe anglais a signé l’une des meilleures prestations du jour devant un public clairsemé. La suite nous attend sur la Scène de la Cascade avec les Belges de Balthazar. La formation a gagné en rythmes et en énergie, eux que l’on avait croisé à Solidays, Rock Werchter, mais également en première partie d’Editors.

Passé l’ennuyeux set d’un Ben Howard [PHOTOS] qui s’apprécie bien plus en studio – voire à la limite allongé sur l’herbe, sans plus – c’est au tour de Marina & The Diamonds [PHOTOS] de réveiller le Domaine avec un set pop, coloré, sexy et revigorant. On est conquis. Dans ce jeu d’allers et venus entre la Grande Scène et la Cascade – difficile de se dédoubler – c’est au tour de Sterephonics [PHOTOS] de prendre place. Les Gallois sont des fidèles de ReS – et de cette même scène – et s’inscrivent parfaitement dans la dynamique plus ou moins rock’n’roll de ce 29 août. Entre quelques nouveaux titres d’un prochain opus attendu (Keep the Village Alive), et des incontournables connus de tous (Dakota, Maybe Tomorrow, Have A Nice Day), la bande de Kelly Jones fait le taff sans grande fulgurance, si ce n’est ce beau morceau qu’est Graffiti On The Train.

 

Erreurs de casting

Alors que le début de soirée pointe le bout de son nez, les festivaliers se séparent entre le dandy français Etienne Daho – dont la classe et la voix ne semblent pas se perdre les années passant – et Glass Animals que l’on sera contraint d’écouter très loin, tant les rangs sont serrés devant l’inconfortable Pression Live, pleine à craquer. On en retira quelques bons moments avec Walla Walla, Hazey et une reprise d’un titre de Kanye West, Love Lockdown.

Co-headliners sur la grande scène, Interpol ont eux aussi déçus, confirmant encore ce soir leur réputation de groupe médiocre en concert, à l’opposé de l’enregistrement studio, domaine dans lequel ils excellent. Sur scène, c’est donc le minimum syndical qui est assuré, à savoir jouer correctement. Mais sans émotion, sans la moindre interaction avec le public, c’est inévitablement qu’une atmosphère glaciale se répand sur la plaine de Rock en Seine (malgré les 28 degrés). Le public, par conséquent, semble lui aussi gelé, et seules quelques fulgurances comme Narc ou C’mere réchaufferont l’ambiance. Avec aussi peu d’enthousiasme, et en dépit de leurs très bonnes compositions, dur de justifier leur statut dans la programmation…

 

Jamie xx : Plus Jamie que xx

A la nuit tombée, c’est Years & Years qui décroche la palme du set parfait. Devant une Pression Live à nouveau full de chez full, Olly Alexander et ses complices ont fait danser les festivaliers alors qu’au loin, l’électro virant dubstep de Gramatik en faisant tout autant. Il ne reste dès lors que les Libertines – dont le concert nous a laissé sur nos faim – et Jamie xx  pour tenter de parfaire une journée où les erreurs de casting se sont accumulées. Et le membre de The xx en sera tristement une. Si les fans avaient espéré un live, avec quelques surprises – comme une apparition de Romy Madley Croft qui collabore sur quelques titres d’In Colour – Jamie xx [PHOTOS] se contentera du strict DJ Set. Suffisant pour faire de la Scène de l’Industrie un petit dancefloor, mais insuffisant pour combler les fantasmes qui, eux, n’avaient leurs places au Domaine National de Saint Cloud ce 29 août.

 

NOS PHOTOS DU DEUXIEME JOUR A ROCK EN SEINE 2015

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