Temples au Bataclan : Enivrement et psychédélisme

09 Juin Temples au Bataclan : Enivrement et psychédélisme

Posted at 19:08h in Live photos, On y était by Chris 0 Comments

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Armé de son rock psychédélique vintage, Temples a enivré le Bataclan le temps d’un court concert très complet. L’occasion de constater que le groupe monte en puissance…

Il y a quelques mois, sur la scène du festival Les InRocks, Temples nous apparaissait timides. Talentueux à n’en pas douter, bourrés d’un brio qui ne demandait qu’à exploser le temps d’un premier opus – probablement l’un des plus réussis ces dix dernières années – mais très sages. Quelques mois plus tard, le groupe se présentait ambitieux sur la scène du Bataclan, cette fois-ci en tête d’affiche. Moins timide, un poil plus heavy côté son, un peu plus d’assurance malgré une présence scénique encore compliquée à gérer pour un leader trop peu charismatique.

Mais Temples ne fonctionnent pas sur la présence. Leur musique se suffit à elle-même. Sun Structures, leur premier opus, est un modèle dans le genre. Rétro, délicieusement enivrant, stylé, inspiré. Sur scène, moins juste qu’en studio, le quatuor révèle tout autant de talent à faire voyager son auditeur, sans le transcender, mais avec juste ce qu’il faut de plaisir pour en faire un concert presque parfait. Ajoutez un peu d’acides – mais tout en étant bien conscient – et soyez certain de faire de Temples votre groupe préféré le temps d’un soir.

Débutant par Colours to Life, leur premier « hit », Temples défend avec brio et une certaine musicalité ses sons, entre mélodies prenantes – y compris lorsque la voix nasillarde de James Bagshaw prend le dessus –, des balades mélancoliques comme Move With The Season, des kiffs sous acides tels que The Golden Throne, et quelques élans heavy caractérisés par des riffs décomplexés. En fin de set, Temples prolonge un peu le plaisir, cachant sa faille – trop court – par longs riffs et envolées musicales parfois incohérentes, mais paradoxalement très jouissives, à l’instar des longues fin de Mesmerise et Sand Dance.