La Découverte du Dimanche : EDEN

Direction Dublin pour partir à la rencontre d’un auteur-compositeur-interprète bluffant prénommé Jonathan Ng, alias EDEN sur scène.

 

 

Du haut de ses 20 ans, il s’apprête à conquérir le monde – et l’expression n’est pas galvaudée. Derrière EDEN, se cache Jonathan Ng, un jeune premier qui a grandi à Dublin. Son arrivée dans l’univers de la musique a de quoi étonner, surtout lorsqu’on voit ce qu’il en fait.

A l’âge de 7 ans, Jonathan apprend à jouer du violon sur les conseils pour le moins insistants de ses parents. Bien leur en ont pris car, grâce à cette formation classique, le jeune Jonathan se passionne pour la musique. « Après ça, je me suis mis au piano à la maison, et un peu plus tard, j’ai emprunté la guitare de mon oncle et de ma tante et je m’y suis mis en autodidacte« , nous raconte-t-il. Et de rajouter : « Je ne sais toujours pas lire une partition de piano ou de guitare, mais j’étais vraiment doué pour l’apprentissage de ces instruments et pour le déchiffrage des accords.« 

En 2013, il se lance sous le nom de The Eden Project, mariant à la fois ses influences électroniques bercées par le dubstep (l’influence d’autodidacte tels que Skrillex ou Deadmau5 s’en ressentent) avec l’indie-pop. Le résultat est déjà éclatante, à l’instar de son single-phare Fumes ou de sa superbe reprise de Crazy In Love (avec Leah Kelly).

 

Deux après, prenant le nom de scène d’EDEN, Jonathan s’envole littéralement en deux EPs. Il sort tout d’abord End Credits, où il explore l’univers indie pop dans des compositions traversées de séquences acoustiques ou électroniques aériennes à l’instar du single Wake Up, un morceau très organique, aérien et bourré d’émotions. Le titre End Credits propose lui un duo comme si Bastille et Lorde s’étaient rencontrés pour un mariage à la fois indie, drum’n’bass et r’n’b.

Capable de signer des titres pop dont on est séduit dès la première écoute, EDEN est aussi du genre à sortir une composition taillée pour illustrer un long métrage de Malick, une invitation au voyage solaire intitulé 02:09. Gravity le ramène ensuite à quelque chose de plus électronique, une dream pop où sa voix touchante fait autant mouche sur des synthés agressifs que sur des courtes séquences acoustiques bluffantes. « En fait, je fais tout à l’instinct. J’ai une impression, je m’y fie et je me lance », justifie l’intéressé quand on lui demande comment il travaille.

Cet été, EDEN a sorti un deuxième EP solo intitulé I Thing You Thing Too Much Of Me, où à fleur de peau, il parle de sa vie. « Dans mes chansons, j’ai tendance à parler de pas mal de choses dont je ne parlerais à personne dans la réalité. C’est ma façon de gérer« , explique-t-il. Il parle de sex avec une patte sombre désarmante, dépeint drugs avec un désespoir bercé par ses influences musicales – et traversé d’un riff électrique jubilatoire. Le titre rock&roll résume assez parfaitement la patte EDEN, entre riffs de guitare bruts, beats entêtants et méditations fiévreuses sur l’ambition ou le manque d’ambition.

 

 

Bonne nouvelle pour ceux qui ont été conquis par EDEN – et ils ont bien raison – l’artiste bouclera son Futurebound Tour à Paris le 26 novembre avec un concert aux Etoiles.

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