La Découverte du Dimanche : Hooton Tennis Club

Hooton Tennis Club constitue désormais un élément familier de la scène musicale actuelle de Liverpool. Le quatuor liverpudlian, à l’origine de Chester, n’a pourtant à son actif qu’un peu plus d’une dizaine de concerts, et une longévité qui ne dépasse pas deux ans : de quoi satisfaire tous les curieux du dimanche.

HTC

C’est un nom qui porte à confusion, autant dans son orthographe que dans son origine. Si Callum, Harry, James et Ryan ont choisi pour leur union le nom de Hooton Tennis Club, ça n’est pas parce qu’ils se sont liés d’amitié autour de cordes et de raquettes, sur quelques sombres courts de tennis. Il y a tout de même quelques cordes dans l’histoire. Hooton Tennis Club, c’est un coup de cœur hasardeux pour un nom sur lequel ils sont tombés, et dont ils ont simplement apprécié la musicalité. Il n’était d’ailleurs à l’origine destiné qu’à être un titre de chanson.

Pour les amoureux des chronologies précises, il est possible de marquer un avant HTC et après HTC à la date du mois de mai 2013. Un an et demi seulement se sont donc écoulés depuis leurs débuts, ou plutôt le début de leurs débuts. En terme d’identité scénique, le quatuor en est encore au stade de bourgeon, en pleine éclosion : il déclare d’une part, ne pas être sûr de la façon dont il veut appréhender son interaction avec le public. Le public a lui, toutefois, remarqué la configuration atypique que le groupe a choisi pour ses joyeuses performances : le bassiste en position en centrale, entouré des deux guitaristes qui se partagent le rôle de chanteur et de leader. D’autre part, le gang a à ce jour moins d’une vingtaine de concerts à son actif. Néanmoins, ce n’est qu’à leur deuxième concert, au festival Liverpool Sound City, que les Hooton Tennis Club ont su se faire remarquer par Jeff Barrett, l’homme à la tête du légendaire Heavenly Records. Et c’est quelques concerts plus tard, en septembre dernier, que cette rencontre s’est conclue par une signature.

Avant cette sainte signature, Hooton Tennis Club avait déjà sorti deux EPs : Long-Barelled Saturday et I Was A Punk In Europe (But My Mum Didn’t Mind). Ces shoegazers étaient alors sous l’aile du  The Label de l’Université de Edge Hill, avec qui ils ont promu leur single Kathleen Sat On The Arm Of Her Favourite Chair (précisons qu’ils ont une passion pour les chansons baptisées d’un prénom). Maintenant qu’ils ont changé de nid et qu’ils sont bien lotis chez Heavenly, c’est avec le wirralian Bill Ryder-Jones (et plus précisément, dans un studio aménagé chez sa maman, où avait déjà été enregistré son propre album, A Bad Wind Blows In My Heart) qu’ils travaillent sur leur prochain projet. En attendant, la dernière sortie en date des Hooton-Tennis-Blagueurs fut quelques titres pour Halloween sur leur Soundcloud, sous le nom de Hootin’ Terrors Klub.

Une pluie d’adjectifs et de catégories a été utilisée pour les qualifier, dont on retiendra simplement que c’est un son brillamment (dans tous les sens du terme) bordélique ; un désordre joyeux que l’on souhaite ardemment voir en territoire français, avec optimisme, en l’an 2 après HTC. Pour en revenir à notre calendrier grégorien, sachez que les Hooton Tennis Club feront leur dernier concert de 2014 le 31 décembre au Kazimier, à Liverpool, pour célébrer la nouvelle année.

Liens utiles pour une partie au Hooton Tennis Club :

 BandcampFacebook – InstagramSoundcloud – (le petit nouveau du groupe) Tumblr – TwitterYoutube

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