12 Juin The Leisure Society – Alone Aboard the Ark
En à peine quatre ans, The Leisure Society s’est imposé comme un porte-étendard du folk britannique.
Compté parmi les révélations de l’année 2009 avec un premier opus (The Sleeper) salué, The Leisure Society n’aura pas mis longtemps à confirmer les espoirs placés en eux. Dressé comme l’une des meilleures réponses britanniques aux succès américains de Grizzly Bear ou Fleet Foxes, le groupe emmené par le poète compositeur Nick Hemming n’aura pas connu les lumières d’un Mumford & Sons popularisé pour des raisons qui échappent encore à certain.
Qu’importe, avec le troisième opus Alone Aboard The Ark, The Leisure Society confirme dans un folk teinté de multiples références pop (« We Go Together » et « One Man and His Fug » semblent tout droit d’un tube des Beatles, « Tearing The Arches Down » rappelle Blur). On pourrait bien le taxer naïvement de plus commercial, tant il semble plus accessible que ses deux prédécesseurs. Mais comme Mumford & Sons, c’est une musique folk facile qui s’exécute avec une aisance déconcertante et séduit dès les premiers sons.
Ouvrir son album par « Another Sunday Psalm », tube folk en puissance, ne pouvait pas mieux définir ce que Alone Aboard the Ark est : un opus qui s’écoute dans une fluidité parfaite, la faute à une alchimie qui fonctionne, entre poésie, mélancolie, et rythmes enjoués savamment orchestrés (« Forever Shall We Wait »). Puis ici et là, de belles séquences bluesy moderne (« Fight for Everyone »), des enivrantes compositions acoustiques à la douceur fédératrice (« The Sober Scent of Paper ») ou la beauté de cordes plus saillantes (« All I Have Seen », du violon à la guitare électrique, très rare dans cet album). Et parfois cette douce impression de se balader dans les décennies d’antan, à l’instar de « Life is a Cabriolet » qui contient de nombreuses sonorités différentes. Finalement, la seule incompréhension restera le morceau concluant la galette, « The Last In A Long Line, » qui malgré un refrain entêtant règle clé du hit pop-rock ne prend jamais, reste comme sans vie, hermétique. Un contraste face à un album de très bon facture qu’il faut se procurer au plus vite sans hésiter.
LA NOTE : 6,5 / 10
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