12 Sep China Rats : Leeds crie sa rage et son ennui
Direction Leeds pour y découvrir les fougueux et non moins teigneux quatre garçons de China Rats.
Ils viennent de la même ville froide que les Kaiser Chiefs, Soft Cell et autre Alt-J mais ont la fougue des ancêtres Clash et Buzzcocks. Difficile de résister à ces China Rats, quatre garçons qui ont le rock fifties ancré dans la peau, mêlé à l’énergie punk d’une Angleterre en constante lutte contre l’Establishment, pestant contre un pays amorphe, une économie en berne, un quotidien ennuyeux.
Alors la solution est trouvée, et le cliché du rock viendra être la solution de ces China Rats. Nous ne sommes pas en train de vous conter le destin d’un groupe underground des années 70 prêt à exploser sur la scène rock internationale en deux temps trois mouvements. Mais bien celle de China Rats, un groupe des années 2010, originaire de Leeds, où fuyant la frustration touchant les gosses de la lower-class, voire même de la middle dans certains cas, ils ont fondé un groupe.
En quelques mois, les teigneux sont montés en puissance. Forcément, ils incarnent une forme de nostalgie râleuse, un revival jouissif dans l’air du temps, mais si rare pourtant, sur la scène britannique. Leur punk libéré mais très accessible résonne dans les oreilles, transpire la facilité et l’efficacité, à l’instar de Deadbeat que l’on croirait être l’oeuvre d’un Sex Pistols sorti de terre.
Pourtant, l’EP To Be Like I et son titre-phare ne semblent pas renier les évidences pop d’un hit. Au micro, Graeme Thompson croit violer la douceur pop en se la réappropriant et pose sa voix au service de dénonciations à base de « no job, no future ». A ses côtés, les trois autres acolytes (Luke Smith à la guitare, Jedidiah Allcock avec sa basse, George Riley à la batterie) font monter les décibels sans aucun faux pas, mais du rythme et de la passion.
Le 6 décembre dernier, en bon tremplin, les Transmusicales de Rennes offrent la première scène française aux gars de Leeds. Huit mois plus tard, China Rats se taille une place remarquée sur l’une des scènes du Reading/Leeds Festival au côté The Family Rain, The Jim Jones Revue ou Spector. Comme une sorte de consécration mettant un terme à deux ans de folie, puisque le groupe se formait à l’été 2011.
Evidemment et officieusement, un premier album est dans les starting-blocks. En attendant, le groupe tournera en Grande-Bretagne pendant le mois d’octobre, où sortira (le 14), un nouvel EP, Don’t Play With Fire.
On vous laisse avec leur dernier son en date, N.O.M.O.N.E.Y.
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