24 Sep Spector, le retour rock gagnant

A peine un an après leur explosion médiatique, Spector est de retour sur scène. Premier arrêt de la tournée : Paris.

Spector – Espace B

Rendez-vous est donné à l’Espace B, petit bar-concert familial du 19e arrondissement de Paris. Lors de ses dernières venues en France, Spector performait en première partie de Florence & The Machine au Casino de Paris. Autant dire que passer d’une éminente salle parisienne à cette minuscule salle de concert au fond d’un couloir après le bar a de quoi dérouter plus d’un.

Le show intimiste que livrera Spector aux alentours de 22h30 va vite rassurer les quelques fans venus fêter le retour de l’ancien groupe chouchou du NME fin 2011. Avant ça, faisant oublier le retard traditionnel, les frenchies de Hold Your Horses serviront un folk enjoué, teinté de fausses notes certes, mais loin d’être anecdotique même si là encore, c’est l’illustration d’un groupe qui chante anglais pour fuir la langue de Molière.

Spector – Espace B

A l’heure anglaise, le quatuor épaulé par un cinquième membre débarque sur scène, chaudement accueilli. Le show sera court, vif, direct tel un uppercut. Mais quel énergie débordante, une joie de vivre et de jouer communicative, et surtout, constat plus frappant un après avoir explosé aux yeux du grand public outre Manche, cette facilité à créer de beaux morceaux, à la fois teintés de poésie parfois romantique, et guidés par des refrains entêtants.

[NOS PHOTOS DE SPECTOR A PARIS]

Fred MacPherson, cheveux longs, lunettes rondes et chemise hawaïenne que peu oseraient acheter, se lâche d’emblée sur What You Wanted, l’un des singles sortis entre avril 2011 et décembre 2012. D’ailleurs Spector les passera tous en revue, y compris les incontournables Celestine (LE grand hit du groupe londonien) et Chevy Thunder.

Spector – Espace B

Devant la petite centaine de spectateurs venus glaner des décibels brutes, Spector ne déçoit pas une seconde. Remis du départ il y a un an de Christopher Burman comme de la clavicule récemment cassée de son bassiste Thomas Shickle, Spector fait plaisir à voir. Si bien qu’on se laisserait facilement tenter par une prolongation de la soirée aux rythmes des refrains fracassants de Spector. Il faudra patienter puisque le Spectour V ne repassera pas par la France d’ici sa conclusion à Manchester le 2 novembre. Mais il y a fort à parier que Spector y reviendra avec un second opus attendu, tant le premier Enjoy It While It Lasts, avait convaincu. A Paris, Spector a d’ailleurs joué son nouveau single, Decade of Decay, ainsi qu’une ode intéressée à la fameuse Reeperbahn d’Hambourg (notre Pigalle à nous quoi)

La setlist :

What You Wanted

Upset Boulevard

Friday Night, Don’t Ever Let It End

Decade of Decay

Twenty Nothing

Grey Shirt and Tie

Reeperbahn

No Adventure

Celestine

Grim Reefer

Chevy Thunder

Never Fade Away