Laura Marling au Café de la Danse

Laura Marling était de passage dimanche dernier au Café de la Danse pour un concert intimiste et riche en émotions.

 

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C’est seule sur scène et avec sa guitare pour unique accompagnement que Laura Marling est apparue sur la scène du Café de la Danse dimanche dernier, dans le cadre du festival Eldorado Music. Face à elle, une salle comble l’attend, dans une excitation contenue. Il faut dire que la musicienne de 23 ans impose d’emblée une émotion dont on ne se départira pas de la soirée. Laura entonne les premiers accords de « Take the Night Off », opening track de son album Once I Was An Eagle, sorti en mai dernier. Elle enchaîne sans coupure avec « I Was An Eagle », « You Know » et Breathe », les 4 chansons formant une même symphonie folk, avant de concéder non sans humour « it’s a long song ». Le public apprécie la douceur et la fantaisie de la jeune anglaise.

 

Par la suite, la frêle Laura se fait un peu plus vindicative avec « Master Hunter », titre énergique, antithèse de chanson d’amour où elle chante avec ardeur « if you want a woman who can call your name, it ain’t me babe ». On découvre alors une jeune femme enjouée, qui communique avec le public. Ce même public que Laura qualifie de « very kind, very polite »: c’est que le parisien a l’enthousiasme intériorisé et manifeste son enchantement par de très polis applaudissements. N’allez pas croire pour autant que les amateurs réunis se soir s’ennuient ferme: bien au contraire, la magicienne qui opère sur scène semble avoir jeté un sort qui laisse ses victimes un sourire niais accroché aux lèvres et des étoiles dans les yeux.

 

Laura poursuit son tour de magie avec des titres anciens, « Rambling Man » , « What He Wrote », « Hope in the Air », « Alas I Cannot Swim », « Ghosts »: pour cette dernière elle nous confie se souvenir de l’avoir chantée lorsqu’elle avait 17 ans sur la scène de La Flèche d’Or et que le fait de la chanter ce soir lui donne l’impression d’avoir 17 ans à nouveau. Le public lui, atteint les 3 ans d’âge, béat d’admiration.

La complicité entre ce public et Laura est bien visible et la chanteuse se confie volontiers pendant les longues minutes où elle accorde sa guitare: demandant s’il y a des végétariens dans la salle, elle avoue que même si elle adore Paris elle ne pourrait pas y vivre, car étant végétarienne elle mourrait de faim ici!

Lâchant un « it’s hot! » à propos de la salle surchauffée du Café de la Danse, Laura enlève son gilet avant de déclarer taquine, »it’s not for you! »

 

Laura gratifie ensuite son public de deux reprises: la première « Blues Run the Game » de Jackson C. Frank et la seconde « For the Sake of the Song » de Townes Van Zandt, acclamée par la salle.

Marling avoue finalement qu’elle ne fait jamais de rappel: elle finira donc son set par « Where Can I Go? » extraite de son dernier album, avant de quitter la scène et de laisser un public sous le charme.

Un set enchanteur bien qu’ assez long, pour lequel on peut regretter l’absence d’accompagnement sur certains titres qui prendraient plus de relief avec des percussions notamment, mais une soirée dont on se souviendra longtemps.

 

 

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Setlist:

-Take The Night Off

-I Was An Eagle

-You Know

-Breathe

-Master Hunter

-Rambling Man

-What He Wrote

-Ghosts

-Blues Run The Game

-Hope In The Air

-Alas I Cannot Swim

-For The Sake Of The Song

-Goodbye England

-Where Can I Go?

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