20 Oct Bill Ryder-Jones joue au crooner au Point Éphémère
Avec une modestie à toute épreuve et une voix si particulière, Bill Ryder-Jones a embarqué le public français dans ses chansons d’amour mélancoliques par … son sens de l’humour !
Il était la tête d’affiche au Point Éphémère le 4 octobre dernier pourtant c’est en toute modestie que Bill Ryder-Jones vient lui-même installer son matériel sur scène devant l’autocollant « les gros sont plus difficile à kidnapper ». Conquis, les spectateurs, souvent fans de longues dates du premier groupe du chanteur, The Coral, l’ont été dès son arrivée. Avec un sourire hors normes, Bill Ryder-Jones, revêtu de sa chemise à carreaux favorite et son jean multi-déchiré, enchaîne ses chansons mélancoliques qui « ne font pas pleurer mais pas loin » selon les murmures de la foule. Il est acclamé, comme pendant sa première partie de The Villagers. Les spectatrices chuchotent d’une seule voix les paroles de « A Bad Wind Blows Through My Heart » en se balançant comme bercées par une certaine langueur. Pour le reste, le garçon nature veut casser le personnage interpellant le public avec un « merci à vous d’être là », un spectateur ose un « merci à toi d’être là ».
Moitié hilare, moitié ménestrel, l’interprète du nord continue à charmer de sa voix au timbre voilé et profite même pour jouer au crooner face à ses admirateurs. Penchant le micro et tendant le bras vers une auditrice, il commence à chantonner dans un français approximatif « Ne Me Quitte Pas » de Jacques Brel.
Humain avant tout, à niveau égal avec ses instrumentistes, il invite le public séduit à applaudir ses « musiciens talentueux » après « There’s a World Between Us ». Le modeste, fermant les yeux pendant sa performance et sublimé par les jeux de lumières, calme l’auditoire en rajoutant aux applaudissements « pas trop, c’est mon concert quand même ! » Dans ce set acoustique à souhait, les gens se balancent sur le tempo lent dans la fosse et se lovent même dans les recoins de la salle du Canal. Comme dans le canapé du salon, comme à la maison.
No Comments